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Que sont ces mystérieux « Petits Points Rouges » observés dans l’univers lointain ?

Que sont ces mystérieux « Petits Points Rouges » observés dans l’univers lointain ?

  • lundi 9 septembre 2024
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Il y a plusieurs semaines, le télescope spatial James Webb a révélé l’existence d’une nouvelle classe de galaxies surnommées les « Petits Points Rouges ». Ces dernières intriguent les astronomes par leur apparence trompeuse et leurs caractéristiques uniques qui intriguent même les observateurs les plus expérimentés. Mais que sont vraiment ces Petits Points Rouges et pourquoi fascinent-ils tant les scientifiques ?


Que sont les Petits Points Rouges ?

Les Petits Points Rouges sont des galaxies situées dans des régions très éloignées de l’univers  et sont visibles seulement pendant une courte période d’environ un milliard d’années de l’histoire cosmique. Elles apparaissent très compactes et brillent d’une teinte rouge marquée, d’où leur nom. Leur taille est minuscule par rapport à des galaxies comme notre Voie lactée. En réalité, le rayon typique d’un Petit Point Rouge est environ 2 % de celui de notre galaxie, et certains sont même encore plus petits.

Ces galaxies sont de véritables énigmes cosmiques. Elles semblent jouer un jeu de cache-cache avec les astronomes, se présentant tantôt comme des galaxies densément peuplées d’étoiles, tantôt comme des galaxies abritant un trou noir supermassif en leur centre. Cette double apparence rend leur étude fascinante et complexe, car elles pourraient être l’une ou l’autre, ou peut-être même révéler une nature encore inconnue. Ce mystère pousse les scientifiques à se pencher de plus près sur ces objets, cherchant à percer leur véritable identité dans l’immensité de l’univers.

De quoi peut-il s’agir ?

Les astronomes ont proposé deux grandes hypothèses pour expliquer la nature de ces Petits Points Rouges. Selon cette première théorie, ils pourraient être des galaxies extrêmement denses, contenant jusqu’à 100 milliards d’étoiles. Cela équivaut à peu près au nombre d’étoiles dans la Voie lactée, mais concentré dans un espace beaucoup plus restreint.


Pour illustrer cette densité, imaginez que vous êtes seul dans une vaste pièce vide : c’est un peu comme notre Voie lactée, où les étoiles sont relativement espacées. Maintenant, imaginez cette même pièce remplie de toute la population de la Chine : c’est ainsi que se présente un Petit Point Rouge, avec ses étoiles entassées les unes contre les autres.

Cette densité stellaire pourrait être la plus élevée de tout l’univers et les astronomes se demandent même si de tels systèmes stellaires peuvent réellement exister sans s’effondrer sous leur propre poids.

La deuxième hypothèse avance que chaque Petit Point Rouge abrite un trou noir supermassif. Ces trous noirs défient les ratios habituels, où un trou noir représente généralement environ 0,1 % de la masse stellaire de sa galaxie hôte. Cependant, certains des Petits Points Rouges montrent des signes que leur trou noir est presque aussi massif que l’ensemble de la galaxie elle-même. On parle alors de trous noirs surmassifs, un phénomène rare et mal compris.


Toutefois, une énigme persiste : malgré des indices de la présence de ces trous noirs, les Petits Points Rouges ne montrent pas d’émission de rayons X, un marqueur typique des trous noirs. Même avec les instruments les plus sensibles, les astronomes n’ont pas encore détecté ces signatures attendues, ce qui complique encore la compréhension de ces galaxies.

james webb Petits Points Rouges
L’univers est rempli d’innombrables galaxies. Le télescope James Webb a aidé les astronomes à étudier certaines d’entre elles. Crédits : NASA, ESA, CSA, STScI

Les mystères restants et comment les résoudre

Pour résoudre le mystère des Petits Points Rouges, les astronomes devront collecter davantage de données et utiliser des outils encore plus puissants. L’analyse des spectres de lumière des galaxies, qui permet de décomposer la lumière en différentes longueurs d’onde, jouera un rôle crucial. Ces spectres révèlent en effet des raies d’émission spécifiques qui peuvent indiquer la présence de gaz autour d’un trou noir en rotation rapide. En détectant ces raies ou des émissions dans d’autres longueurs d’onde comme les rayons X ou les ondes radio, les astronomes espèrent percer le secret de ces galaxies.

L’utilisation continue du télescope James Webb et de nouveaux télescopes à rayons X plus sensibles permettra de faire des observations plus détaillées et précises. Ces outils pourraient enfin montrer une caractéristique unique qui ne correspond qu’à l’un des deux scénarios proposés.

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