Une nouvelle espèce de dinosaure titanosaure a récemment été découverte dans le nord de la Patagonie, une région du sud de l’Argentine, qui a toujours été un site clé pour les paléontologues. Cet animal au long cou, surnommé Chadititan calvoi, se distingue par son physique élancé et sa taille plus petite que la moyenne des autres titanosaures connus.
Qui était Chadititan calvoi ?
Les fossiles de Chadititan calvoi ont été découverts dans la formation d’Anacleto, une zone géologique riche en fossiles située près du nord de la Patagonie. Ce site est devenu un véritable trésor pour les paléontologues, car il offre un aperçu détaillé de la faune et de la flore de la région pendant le Crétacé supérieur. La découverte des fossiles a été possible grâce au projet financé par la National Geographic Society, en collaboration avec plusieurs musées et universités argentins, dont le Museo de La Plata. Ce projet a pour objectif d’explorer la biodiversité de la Patagonie à la fin de l’ère des dinosaures, une époque marquée par de grands changements dans l’écosystème mondial.
Chadititan calvoi faisait partie des titanosaures rinconsauriens, un groupe de dinosaures connus pour leur taille généralement plus petite par rapport aux autres titanosaures. Il mesurait environ quinze mètres de long, ce qui le rendait relativement petit pour un titanosaure. Pour rappel, certains spécimens pouvaient en effet dépasser les trente mètres de long. Sa morphologie élancée, caractérisée par une colonne vertébrale allongée et des membres fins, lui donnait aussi une apparence plus délicate que les autres dinosaures géants de son époque.
L’un des aspects les plus intéressants de Chadititan est qu’il vivait dans un environnement où la concurrence pour la nourriture et la survie était intense. Tandis que certains dinosaures géants se nourrissaient de végétation plus dense, Chadititan aurait probablement consommé des plantes plus tendres qui étaient adaptées à sa taille et à sa morphologie unique.

Un site de fouilles exceptionnel : la formation d’Anacleto
La découverte des fossiles de ce titanosaure dans la formation d’Anacleto n’est pas la seule nouveauté. Ce site offre une multitude d’indications sur la vie dans cette région il y a environ 70 millions d’années. Les paléontologues ont mis au jour des fossiles d’espèces marines et terrestres qui dessinent ensemble un tableau complexe et unique de l’écosystème de la Patagonie.
Parmi les découvertes les plus remarquables, on trouve un escargot terrestre tropical de la famille des Neocyclotidae, ainsi que des traces de Leptinaria, un autre escargot terrestre respirant l’air. Ce dernier constitue le premier enregistrement connu de cette espèce dans la région, ce qui ajoute une pièce importante au puzzle écologique de cette époque.
Une autre caractéristique marquante du site est l’abondance de tortues d’eau douce. Ces fossiles constituent plus de 90 % de la faune retrouvée à Anacleto, une proportion jamais observée dans des sites contemporains d’autres continents. Cette présence dominante des tortues suggère un environnement humide et peut-être plus calme que celui de nombreuses autres régions du Crétacé. De plus, l’absence presque totale de crocodiles par rapport à d’autres zones géographiques contemporaines renforce cette hypothèse et souligne les particularités de l’écosystème local.