Selon une étude menée récemment en Suède, les boissons qui contiennent des sucres ajoutés tels que les sodas favoriseraient le développement de maladies cardiovasculaires. Or, ces risques seraient moins importants lors de la consommation de friandises.
Les sodas pires que les friandises ?
Rappelons tout d’abord que les études sur les sodas et autres boissons sucrées sont légion. En 2019, des travaux menés aux États-Unis sur trois décennies estimaient par exemple à 20 % l’augmentation du risque de mort prématurée chez les consommateurs massifs de sodas. Par ailleurs, ce même risque concerne également les boissons dites light. D’autres études soulignaient un impact de la mémoire et l’apprentissage chez les adolescents (2021) ou encore sur le vieillissement des cellules (2014).
Récemment, une étude publiée dans la revue Frontiers in Public Health le 9 décembre 2024 a apporté du nouveau : la consommation de sodas et autres boissons sucrées serait plus dangereuse que la consommation de friandises comme les bonbons, chocolats, glaces et pâtisseries. Les chercheurs de l’Université de Lund (Suède) ont inclus une cohorte de près de 70 000 Suédois dans leurs travaux qui fait fait le lien entre la consommation de plus de huit verres de ces boissons par semaine et le développement de maladies cardiovasculaires. Parmi ces maladies, nous retrouvons les accidents vasculaires cérébraux (AVC), l’insuffisance cardiaque, la fibrillation auriculaire ainsi que l’anévrisme de l’aorte abdominale. Concernant les risques d’AVC, il est question d’une augmentation de 19 %.
« Les sucres liquides présents dans les boissons sucrées procurent généralement moins de satiété que les formes solides. Ils vous font sentir moins rassasiés, ce qui peut conduire à une surconsommation », peut-on lire dans l’étude.

Des résultats à relativiser
Sans conteste, l’information la plus étonnante qui émane de cette étude est le fait que consommer bonbons, chocolats, glaces et autres pâtisseries serait moins dangereux. Évidemment, cela implique malgré tout des doses assez réduites. Néanmoins, cette même donnée est à relativiser, car les travaux portaient notamment sur une coutume sociale très ancrée chez les Suédois, baptisée fika, qui inclut des pauses-café et une consommation régulière de friandises. Autrement dit, les auteurs de l’étude estiment que les conclusions de leurs recherches ne peuvent être directement transposées à d’autres populations.
Selon une publication de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les maladies cardiovasculaires représentent plus de 30 % du total des décès dans le monde chaque année. Or, pas moins de 85 % de ces mêmes décès sont liés aux accidents vasculaires cérébraux et aux infarctus du myocarde. Toutefois, la consommation de boissons sucrées est seulement une de leurs multiples causes, dont la liste inclut également l’inactivité physique, l’alcool, le tabagisme ainsi que la pollution atmosphérique.