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Préhistoire : voici les plus anciennes traces de pollution humaine

Préhistoire : voici les plus anciennes traces de pollution humaine

  • vendredi 17 janvier 2025
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Dans un contexte de réchauffement climatique et d’effondrement des écosystèmes, les pollutions en tout genre sont aujourd’hui une préoccupation majeure. Toutefois, il est intéressant d’évoquer la première trace de pollution humaine qui remonte à la préhistoire.


Suie et métaux lourds durant la préhistoire

Qu’il s’agisse de pollution atmosphérique ou de pollution de l’eau, les activités humaines sont souvent impliquées. Or, aujourd’hui plus que jamais, les conséquences de ces pollutions sur la santé humaine, l’environnement et leur contribution au réchauffement climatique préoccupent grandement à l’échelle globale. Ces pollutions se conjuguent en outre avec une foule d’autres phénomènes comme la surexploitation des ressources, l’augmentation de la population humaine ou encore l’instabilité de l’échiquier géopolitique mondial.

Dans de nombreux cas, l’identification d’une source de pollution requiert l’étude d’éléments naturels, notamment des sédiments ou encore des fossiles humains. Comme l’indique une publication de 2015, une équipe internationale avait justement découvert une forte teneur en métaux lourds dans les niveaux de sédiments sur le site préhistorique de Gran Dolina (Espagne). Il est ici question d’une paléocontamination naturelle  suite à des dépôts successifs de guano ancien de 450 000 ans. Cela remonte donc au paléolithique inférieur, une période durant laquelle l’humain maitrisait déjà le feu.

site préhistorique Gran Dolina
Site préhistorique de Gran Dolina (Espagne).
Crédits : Mario Modesto Mata / Wikipédia

D’autres études ont relevé des sources similaires de pollution, notamment dans l’actuel Israël il y a 400 000 ans. Dans la grotte de Kessem, des scientifiques ont analysé des restes humains, notamment des dents (plus particulièrement sa plaque dentaire) et y ont découvert des traces de suie. Cette trouvaille indique que les hommes préhistoriques étaient déjà impactés par une pollution de l’air qui trouvait vraisemblablement sa source dans la manipulation du feu et plus précisément la cuisson des aliments.


D’autres traces anciennes de pollution

Si les plus anciennes traces de pollution humaine concernent l’utilisation du feu, d’autres découvertes sont relatives à d’autres sources. En 2018, une étude a permis de dater la première source de pollution au plomb à 250 000 ans (au paléolithique moyen). L’équipe de chercheurs avait identifié des traces de plomb sur les dents d’enfants néandertaliens sur le site de Payre en Ardèche (France). Par ailleurs, la période correspondait au début de l’enterrement des défunts, si bien que certaines pollutions pouvaient se produire lors de cérémonies funéraires.

D’autres sources de pollutions anciennes sont bien plus récentes et concernent l’âge du bronze et l’âge du fer. Citons l’exemple d’une rivière en Jordanie qui aurait été polluée au cuivre il y a environ 7 000 ans ou encore la pollution au plomb durant la Rome antique qui aurait entraîné un déclin généralisé du QI en Europe à l’époque.

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