(Agence Ecofin) - Dans un contexte de transition vers une nouvelle politique énergétique mondiale centrée davantage sur les énergies propres, certains acteurs du secteur pétrolier voient se profiler à l’horizon le spectre du fameux pic de la demande. Cela malgré la reprise économique attendue après la pandémie.
La demande de pétrole pourrait ne pas revenir au niveau de celle de 2019. C’est qu’il faut retenir de l’information relayée le 21 septembre 2021 par l’agence de presse russe TASS, qui cite des documents joints au projet du budget fédéral pour la période 2022-2024.
Selon ces documents, les autorités russes s’attendent à une chute régulière de la demande pétrolière sur le marché à court et long terme. L’augmentation continue de la volatilité des prix est également envisagée.
Si la Russie table sur un recul de la demande sur le long terme, elle prévoit que sur les prochains mois, la demande pourrait augmenter de 5,8 à 6 millions de barils par jour. Un avis que confirme l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) qui a annoncé début juin qu’un rebond historique de la demande était possible.
Selon les prévisions de l’institution basée à Paris, la demande augmentera de 5,4 millions de barils par jour en 2021 en moyenne, puis de 3,1 millions de barils par jour en 2022.
Si la Russie et l’AIE évoquent toutes les deux un rebond de la demande l’année prochaine, leur lecture vis-à-vis du pic de la demande de 2019 n’est pas la même. Alors que la Russie estime que le pic de 2019 (100,5 millions de barils par jour) ne sera plus jamais atteint, l’AIE estime qu’au dernier trimestre de 2022, la demande affichera 100,6 millions de barils par jour, signant un nouveau record.
Avant la pandémie, la demande mondiale de brut avait atteint le niveau record de 100,5 millions de barils par jour en moyenne fin 2019 et devait normalement poursuivre à la hausse en 2020. Mais elle a chuté de façon drastique de plus de 8,6 millions de barils par jour en raison de la Covid-19.