(Agence Ecofin) - Les pays riches peinent à tenir leurs promesses concernant le soutien financier aux pays pauvres, pour la transition énergétique. Le secteur privé devient donc une alternative.
Le fonds d’investissement américain Pacific Investment Management Co. (Pimco) va prêter 3 milliards de rands (200 millions $) à la Banque de développement de l’Afrique australe (DBSA), dans le cadre de la transition énergétique. Ces fonds serviront, apprend-on, à financer des projets d’énergie renouvelable sur le continent africain.
Le prêt de Pimco, qui gère 2,2 milliards $ d’actifs, permettra à la DBSA de refinancer la dette contractée pour les projets d’énergie verte, afin d’accroitre ses investissements dans le domaine.
Obtenu grâce à la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (Uneca), le prêt fait partie d’un plan d’investissement à plus grande échelle visant à construire une capacité de production de 10 gigawatts d’énergie renouvelable sur le continent. Il représente une alternative, face aux promesses non tenues des pays riches, censés mobiliser 100 milliards $ par an pour soutenir la transition énergétique dans les pays pauvres et améliorer leur résilience face au changement climatique.
« Nous nous sommes demandé, plusieurs années plus tard, si nous allions continuer à courir après les 100 milliards de dollars ou si nous allons essayer une approche nouvelle et innovante », confie Vera Songwe, secrétaire exécutive de l'Uneca, pour expliquer le recours au secteur privé.
Pour rappel, la DBSA a levé en février dernier 200 millions d’euros, dans le cadre de ses premières obligations vertes. Les fonds mobilisés étaient déjà destinés à des projets d’énergie verte ou d’adaptation au changement climatique.
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