(Agence Ecofin) - Cyril Ramaphosa, président en exercice de l’UA, a de nouveau appelé à une meilleure représentativité de l’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU. Lors de la 75e Assemblée générale de l’ONU, il a par ailleurs invité au déploiement d'un plan de relance global post-covid-19 pour les pays africains.
Le président en exercice de l’Union africaine (UA), le Sud-africain Cyril Ramaphosa (photo) a réitéré, mardi 22 septembre, l’appel de l’Afrique à une réforme du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies (ONU) pour une meilleure représentativité du continent.
Délivrant un message préenregistré à la séance virtuelle de la 75e Assemblée générale de l’ONU, M. Ramaphosa a déclaré que Pretoria fait toujours campagne pour l'intégration de plusieurs pays africains en tant que membres permanents du Conseil de sécurité.
« La composition actuelle du Conseil de sécurité ne reflète pas le monde dans lequel nous vivons. A l'occasion du 75e anniversaire de l'ONU, nous réitérons notre appel à une plus grande représentation des pays africains au Conseil de sécurité, et que cela soit repris de toute urgence lors des négociations intergouvernementales », a soutenu le président de l’UA.
Ajoutant que « ce n’est que grâce à un Conseil de sécurité des Nations unies réformé et inclusif que nous pourrons résoudre collectivement certains des conflits les plus prolongés au monde ».
Le Conseil de sécurité de l’ONU se compose de cinq pays membres permanents (Chine, Russie, Etats-Unis, France et Royaume-Uni) ayant le droit de veto et de 10 autres membres non permanents qui se renouvellent par rotation. L’Afrique du Sud est actuellement à sa deuxième année en tant que membre non permanent élu.
Cyril Ramaphosa a par ailleurs profité de son adresse à l’ONU pour appeler la communauté internationale à la mise en place d’un plan de relance post-covid-19 pour les pays africains.
« Nous appelons la communauté internationale et nos partenaires internationaux à soutenir le déploiement d'un plan de relance global pour les pays africains », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « cela permettra aux pays africains non seulement d'atténuer les effets de la covid-19 sur la santé, mais aussi de les aider dans l'immense tâche de reconstruire leurs économies effondrées ».
Dans ce sens, il a appelé à la levée des sanctions économiques contre certains pays du continent. « Pour garantir qu'aucun pays ne soit laissé pour compte, nous réaffirmons notre position en tant qu'Union africaine selon laquelle les sanctions économiques contre le Zimbabwe et le Soudan devraient être levées pour permettre à leurs gouvernements de répondre de manière adéquate à la pandémie », a-t-il insisté.
Le dirigeant sud-africain a également appelé « à la suspension des paiements d’intérêts sur la dette extérieure et publique de l’Afrique ».
Borgia Kobri