(Agence Ecofin) - Au Nigeria comme ailleurs en Afrique, le potentiel agricole de plusieurs régions est sous-exploité faute de disponibilité d’infrastructures routières pour rapprocher les pôles de production des marchés de consommation. Un véritable défi que les gouvernements aspirent à relever.
Le gouvernement local de l’État de Katsina, ville nigériane frontalière avec le Niger, a fait part de son projet de construire et de réhabiliter 800 km de routes. L’investissement sera réalisé dans le cadre du Projet d’accès rural et de commercialisation agricole (RAAMP) cofinancé par la Banque mondiale, l’Agence française de développement et le gouvernement du Nigeria, respectivement à hauteur de 280 millions $, 230 millions $ et 65 millions $.
Le projet qui couvre 13 États du pays vise selon la Banque mondiale à « améliorer l’accès rural et la commercialisation agricole dans les États visés tout en renforçant le financement et la base institutionnelle pour un développement, un entretien et une gestion efficaces du réseau routier rural ».
Selon le rapport du projet publié par l’institution de Bretton Woods, près de 66% du patrimoine routier nigérian est constitué de routes locales et rurales, pour un réseau couvrant 194 200 km. Mais plus de 80% du réseau se trouve dans un état de praticabilité moyen ou mauvais.