(Agence Ecofin) - L’UNESCO veut comprendre les circonstances de la mort du journaliste nigérian Pelumi Onifade. Ce dernier couvrait des manifestations à Lagos lorsqu’il a été arrêté par les forces de l’ordre. Son corps a été retrouvé dans une morgue, des jours plus tard.
Audrey Azoulay la directrice générale de l’UNESCO a demandé, le 18 novembre 2020, aux autorités nigérianes de mener une enquête pour élucider les circonstances de la mort de Pelumi Onifade (photo). Il s'agit d'un jeune journaliste, dont le corps a été retrouvé dans une morgue des jours après son interpellation par les forces de sécurité.
« J’appelle les autorités nigérianes à mener une enquête approfondie sur les circonstances de la mort de Pelumi Onifade. Les journalistes couvrant des manifestations sont des acteurs clés du maintien de l’Etat de droit et il est capital qu’ils puissent faire leur travail en toute sécurité. »
En effet le 24 octobre 2020, le jeune reporter de 20 ans, stagiaire de la chaîne en ligne Gboah TV, couvrait un événement à Agege au nord de Lagos. « Une partie des résidents de ce quartier s’étaient rassemblés pour tenter de récupérer des vivres stockés dans des entrepôts et initialement prévus dans le cadre de la lutte contre les effets de la crise sanitaire du coronavirus », avait publié RSF sur son site Internet.
Les forces de l’ordre, descendues sur les lieux pour disperser la foule, auraient arrêté (selon des témoins) Onifade Pelumi, bien que ce dernier portait une veste l’identifiant comme journaliste. Son corps sera retrouvé à la morgue de Ikorodu, à des dizaines de kilomètres de Agege, portant « une trace de balle », selon Maître Lekan Egberongbe, l’avocat de la famille.
Notons que plusieurs autres organisations ont aussi demandé que la lumière soit faite sur ce drame.
Bénédicta Vera-Cruz (stagiaire)
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