(Agence Ecofin) - Ces derniers mois, la question de la facturation à la carte a créé des tensions entre les autorités nigérianes et MultiChoice. Malgré toutes les demandes des autorités, l’opérateur refuse de mettre en place un système permettant à la population de payer seulement pour ce qu’elle regarde.
Au Nigeria, le Sénat, chambre haute du parlement, a demandé au ministère des communications et à la commission nigériane des communications (NCC) d'ordonner à tous les fournisseurs de télévision payante d'introduire un modèle de paiement à la carte. Le Senat a également demandé à tous les fournisseurs de télévision payante de revoir les prix de leurs bouquets en fonction des réalités économiques du pays.
Ces décisions font suite à une motion du sénateur Abba Morro qui a vivement critiqué la hausse annoncée des prix des bouquets de MultiChoice Nigeria dès le premier avril. Pour lui, l’opérateur augmente ses prix car il n'existe aucune réglementation en matière de fixation des tarifs.
L’annonce de la hausse des coûts des bouquets de MultiChoice a déclenché un véritable tollé au Nigeria. De nombreuses organisations de la société civile ont conseillé à l’opérateur d’annuler cette hausse. Un mouvement étudiant a même menacé de fermer les bureaux de l’opérateur.
En plus, suite à une plainte de l’association de protection des consommateurs, le tribunal d’Abuja vient de rendre une décision ordonnant à MultiChoice d’annuler la hausse. L’opérateur n’y a pas encore réagi.
Pendant ce temps, le Senat a décidé de mettre en place un comité ad hoc chargé de lancer une enquête sur les augmentations incessantes des frais d'abonnement des fournisseurs de télévision payante.
Servan Ahougnon