(Agence Ecofin) - Les autorités nigérianes se montrent de plus en plus strictes sur le marché publicitaire local. Il y a quelques mois, le régulateur des médias avait laissé entendre que le pays comptait augmenter les revenus générés par ce secteur et explorait des moyens comme la taxation des GAFA pour y parvenir.
Les autorités nigérianes réclament 69 461,64 $ à Meta pour la diffusion de spots publicitaires non-approuvés par les autorités locales sur WhatsApp, Facebook et Instagram. L’information a été rendue publique le 4 octobre par le Conseil de régulation de la publicité du Nigeria (ARCON) qui a lancé des poursuites devant la Haute Cour fédérale à Abuja.
« Meta Platforms Incorporated a exposé le gouvernement à des pertes de revenus publicitaires. En conséquence, le régulateur demande une amende de 69 461,64 $ pour avoir enfreint les lois sur la publicité. Par ailleurs, l'ARCON réitère qu'elle n'autorisera aucune publicité contraire à l'éthique sur l'espace publicitaire du Nigeria », a déclaré le régulateur.
Les autorités nigérianes veulent obliger Meta a soumettre pour approbation les publicités diffusées sur ses réseaux sociaux et ciblant la république fédérale. Cette action sera certainement la première d’une longue liste de procédures visant à forcer les géants du web à respecter les lois nigérianes pour les campagnes publicitaires ciblant le pays.
La tâche s’annonce difficile. On voit mal, par exemple, comment le gouvernement pourrait obliger les GAFA à utiliser des modèles nigérians pour les publicités ciblant le pays, comme le prescrivent les lois en depuis le 1er octobre.
Servan Ahougnon