(Agence Ecofin) - En Afrique, de nombreux pays font de plus en plus le choix des solutions biotechnologiques pour faire face aux menaces sur les cultures. Des produits de rente aux cultures alimentaires, la recherche sur la transgénèse végétale a le vent en poupe sur le continent.
L’Agence nigériane de gestion de biosécurité (NBMA) a délivré le 8 octobre dernier, un permis pour la culture en plein champ du maïs transgénique par l’Institut de la recherche agricole (IAR) de l’Université Ahmadu Bello.
Cette nouvelle variété dénommée « TELA » affiche une résistance à la sécheresse ainsi qu’aux ravageurs comme les chenilles légionnaires d’automne et les foreurs de tige, deux menaces majeures pour la filière.
L’autorisation de la NBMA est valide jusqu’au 5 octobre 2024 et fait suite à l’évaluation par le régulateur des risques sur la biodiversité et sur la santé humaine de ladite variété et au rapport sur la gestion des risques, fournis par l’Institut de recherche.
D’après Mohammed Ishiyaku, directeur exécutif de l’IAR, cette innovation peut permettre d’économiser près de 268 milliards de nairas (650 millions $) consacrés chaque année aux achats de pesticides dans le traitement des nuisibles.
Pour le responsable, la prochaine étape est d’évaluer la performance de la variété dans les zones phares de production de maïs et de vulgariser les variétés auprès des producteurs locaux d’ici 2023 sous réserve d’une nouvelle autorisation des autorités réglementaires. Si ce feu vert était accordé, cela ferait du Nigeria le 3e pays africain à autoriser la commercialisation du maïs transgénique après l’Afrique du Sud et l’Egypte.
Pour rappel, le Nigeria est le second fournisseur africain de maïs derrière l’Afrique du Sud avec 10 millions de tonnes de la céréale produite en 2020/2021 d’après les données de l’USDA.
Le projet sur le développement de la variété « TELA » a été initié en 2018 par un consortium d’acteurs de la recherche dont Bayer, la Fondation africaine pour la technologie agricole (AATF) et le Centre international d’amélioration du maïs et du blé (CIMMYT).
Espoir Olodo
Lire aussi :
28/09/2021 - Les minoteries brésiliennes font de la résistance face au blé transgénique argentin