(Agence Ecofin) - Après plusieurs années d’accalmie dans le bassin pétrolier du delta du Niger, la situation dans la zone laisse entrevoir l’éventualité d’une reprise des attaques des groupes armés avec en toile de fond les revendications pour une meilleure redistribution de la manne pétrolière.
Le 28 novembre, des travailleurs de NAOC, la filiale nigériane d’Eni qui exécutaient des travaux de maintenance à proximité de leur plateforme ont été attaqués par des pirates non identifiés. Les assaillants ont également pris à parti des agents de sécurité du Nigeria Security and Civil Defence Corps (NSCDC) qui venaient à la rescousse des travailleurs.
Le bilan de l’attaque est de 4 morts et 7 disparus. Parmi les personnes décédées, on compte trois travailleurs de NAOC et un agent de sécurité du NSCDC. Il y a également deux agents de sécurité parmi les disparus. Ceci a été précisé par le porte-parole du NSCDC pour l’Etat de Bayelsa, Solomon Ogbere.
« Les ouvriers et leur personnel de sécurité ont été attaqués vers 6 heures du matin, dimanche, alors qu’ils travaillaient près d’un collecteur à Bayelsa. Nos agents sont tombés dans une embuscade et ont été attaqués par des pirates inconnus alors qu’ils étaient en train d’assurer la protection des travailleurs près du collecteur d’Obama dans la communauté Okoroma », a-t-il indiqué.
Pour l’instant, l’attaque n’a pas été revendiquée et aucune rançon n’a été demandée. Les autorités fédérales n’ont quant à elles, pas encore réagi à la nouvelle.
Cette attaque qui survient dans une zone où sont localisées de nombreuses plateformes de production, est de nature à mettre en alerte les compagnies actives dans le secteur.
Olivier de Souza