(Agence Ecofin) - Au Nigeria, près de la moitié de la population n’a pas accès à l’électricité et le reste subit des délestages fréquents. L’augmentation des capacités de production d’énergies renouvelables peut être une solution, car le potentiel du pays pour le solaire et l’éolien est considérable.
Selon Olusegun Obasanjo (photo), ancien président du Nigeria, la première économie du continent africain peut assurer son autosuffisance énergétique à partir de sources renouvelables. Il s’est exprimé vendredi 26 octobre, à l’occasion de l’inauguration d’une centrale solaire de 2 MW, destinée à alimenter en énergie la bibliothèque présidentielle Olusegun Obasanjo (OOPL) dans sa ville natale d’Abeokuta.
« L'objectif de produire l'électricité du Nigeria à partir d'énergies renouvelables est réalisable, abordable et transformateur », a-t-il notamment déclaré, exhortant le gouvernement fédéral à développer davantage les capacités nationales de production d’énergie solaire et éolienne.
Peu probable cependant que cette sortie de l’ancien président pousse le Nigeria à plus de célérité dans sa transition énergétique. A la Cop 26, le Nigeria s’est déjà engagé, par la voix de son dirigeant Muhammadu Buhari, à atteindre la neutralité carbone en 2060, tout en insistant sur le rôle majeur que devra jouer le gaz au cours de cette phase transitoire. Une avancée notable pour la première économie d’Afrique qui s’était fermement élevée contre une politique occidentale injuste qui le privait de son charbon pour résorber un déficit énergétique alarmant.
Avec plus de 800 km de côtes maritimes et un ensoleillement qui dure plusieurs heures par jour durant une majeure partie de l’année, le Nigeria dispose pourtant d’atouts considérables pour développer l’énergie solaire et éolienne. S’il exporte une partie de sa production domestique vers les Etats voisins comme le Cameroun, le pays fait également face à des délestages qui coûtent annuellement 28 milliards $ au pays, selon la Banque mondiale.
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