(Agence Ecofin) - L’échouement des pétroliers avec chargement à bord est source d’inquiétude majeure en raison des dégâts environnementaux que les déversements d’hydrocarbures engendrent. La Tunisie subit ce stress depuis quelques jours et cherche toujours des solutions.
Le cargo pétrolier Xelo (Immatriculé OMI 7618272) battant pavillon équato-guinéen a fait naufrage aux larges des côtes tunisiennes dans la nuit du 15 au 16 avril dernier. L’échouement du navire de 59 mètres qui transportait 750 tonnes de gasoil s’est produit dans un contexte de pénurie généralisée de ce type de carburant.
Plus préoccupant encore, les dégâts écologiques que le déversement de la cargaison pourrait engendrer, même si de l’avis de certains experts environnementaux, le gasoil ne provoque pas de marée noire comme c’est le cas du pétrole brut. La situation a tout de même mis les autorités tunisiennes en état d’alerte, ces dernières annonçant avoir demandé une intervention internationale.
?Le naufrage de ce pétrolier dans le Golfe de Gabès est très grave et inquiétant pour la #Tunisie car c'est l'économie de 3 gouvernorats qui sera impacté notamment la pêche pour Sfax, Gabès et le tourisme pour l'île Djerba.
?L'heure est grave, il faut agir vite !!! pic.twitter.com/G82AWkxasA
— BN (@Gargabil) April 16, 2022
Le ministre tunisien en charge des Transports, cité par l'agence de presse officielle tunisienne (TAP), a déclaré qu’aucune fuite de carburant n'a été signalée pour l’instant. Selon le plan élaboré, les opérations de pompage devraient se faire cette semaine.
« Nous attendons que la météo, les vents et la houle s'améliorent pour permettre aux plongeurs de mieux vérifier l'état de la coque et de la cargaison, et entreprendre les mesures nécessaires telles que rapprocher le navire du rivage afin de sécuriser la cargaison, l'huile moteur et tout le reste », a indiqué la ministre tunisienne de l'Environnement, Leila Chikhaoui (photo), dans une interview télévisée.
Henoc Dossa