(Agence Ecofin) - Après avoir remporté un siège avec un score sans appel de 85%, lors d’une élection locale pour le compte du SWAPO, un politicien namibien est devenu subitement célèbre. Et pour cause : il se nomme Adolph Hitler.
Le politicien namibien, Adolf Hitler Uunona (photo), âgé de 54 ans a remporté une élection locale avec 85% des voix, devenant ainsi conseiller dans la circonscription d'Ompundja.
Le nom pour le moins étonnant de ce politicien, qui rappelle le dirigeant nazi du troisième Reich en Allemagne, l’a rendu particulièrement célèbre après sa victoire à cette élection. Dans une interview accordée au journal allemand Bild, Uunona explique que son père l’aurait nommé ainsi « sans probablement comprendre ce qu’Adolf Hitler représentait ».
« Enfant, je l'ai vu comme un nom tout à fait normal […] Ce n'est que lorsque j'ai grandi que j'ai réalisé : cet homme voulait subjuguer le monde entier », ajoute-t-il.
Estimant n’avoir « rien à voir » avec l’idéologie nazie, le politicien qui a remporté un siège pour le compte de l'Organisation populaire du sud-ouest de l'Afrique, plus connue sous le nom de parti SWAPO, affirme avec un certain humour qu’il ne « lutte pas pour la domination du monde » et n'a pas l'intention de « conquérir » la région d'Oshana (au nord de la Namibie).
Il a par ailleurs déclaré que son entourage l’appelait tout simplement Adolph et qu’il n’avait pas l’intention de changer son nom.
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— Adolf Hitler Uunona (@AdolfUunona) December 4, 2020
Les noms d’origine germanique sont assez courants dans cette ancienne colonie allemande. Entre 1884 et 1915, la Namibie faisait partie du territoire allemand appelé Afrique du Sud-Ouest allemand. Après la Première Guerre mondiale, elle est passée sous contrôle sud-africain et a obtenu son indépendance en 1990.
Plus tôt cette année, la Namibie a rejeté une offre allemande d'indemnisation de 10 millions d’euros pour le massacre de masse de dizaines de milliers d'indigènes Herero et Nama entre 1904 et 1908. Certains historiens ont décrit ces tueries comme le premier génocide du 20e siècle. Les autorités namibiennes estiment que cette offre « n'est pas acceptable » et doit être « révisée ».
Borgia Kobri