(Agence Ecofin) - Depuis 2017, Triton dispose d’une étude de faisabilité démontrant le potentiel du projet de graphite d’Ancuabe et dispose depuis 2019 de l’accord des autorités pour le développer. En difficulté pour mobiliser le financement pour une mine à grande échelle, la société va se lancer avec peu de moyens.
La compagnie minière Triton Minerals a publié le jeudi 10 mars les résultats d’un examen stratégique mené sur son projet de graphite Ancuabe. L’une des options de développement du projet que cette évaluation a permis d’identifier consiste au lancement d’une exploitation minière à petite échelle afin de produire du graphite d’ici le troisième trimestre 2023 au Mozambique.
Ancuabe serait ainsi développé en deux étapes dont la première permettrait de produire annuellement 5 000 à 8000 tonnes de concentré de graphite jusqu’en 2024, grâce à une usine pilote commerciale (CPP). L’année suivante, soit en 2025, la production augmentera pour atteindre, immédiatement ou progressivement, 60 000 tonnes de concentré, comme prévu dans l’étude de faisabilité de 2017.
« Il est maintenant important que Triton construise la CPP au Mozambique le plus rapidement possible afin que nous puissions commencer la production de graphite de grande taille et de haute pureté pour les marchés en croissance rapide des retardateurs de feu et des batteries », a commenté Andrew Frazer, directeur exécutif de Triton.
Notons que le plan en deux étapes envisagé par la société permet de réduire l’investissement initial, ce qui facilitera la mobilisation rapide des fonds et donc une entrée en production rapide du projet. Le financement de 99,4 millions $ nécessaire pour lancer la production demeurait en effet le principal obstacle au développement d’Ancuabe.
Si Triton Minerals va au bout de ses plans, elle devrait devenir le deuxième producteur de graphite au Mozambique, aux côtés de Syrah Resources et de sa mine Balama.
Emiliano Tossou
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