(Agence Ecofin) - Le transport ferroviaire connaît une révolution en Afrique depuis quelques années. Du transport de voyageurs au fret, quasiment tous les pays multiplient les investissements dans le secteur, avec comme objectif de réaliser un report modal pour réduire la pression sur les routes.
Le président du Mozambique, Filipe Nyusi, a mis en service des unités ferroviaires composées de deux DMU (trains alimentés par des moteurs diesel) et 150 wagons, acquis au profit de CFM, l’autorité nationale en charge des ports et du transport ferroviaire.
Les DMU sont destinés au transport urbain de passagers dans Maputo la capitale, alors que les wagons serviront à l’acheminement de marchandises et de minerais à travers le pays et aussi pour des convois depuis ou vers les États voisins enclavés tels que le Malawi, le Zimbabwe, la Zambie.
« L’investissement dans les véhicules ferroviaires aidera à répondre aux besoins en matière de transport de personnes et de marchandises, renforçant ainsi la capacité existante dans le cadre des objectifs énoncés pour le plan quinquennal du gouvernement sur la période 2020-2024 », a déclaré le président mozambicain.
L’intensification des services ferroviaires est devenue une option majeure pour atténuer les difficultés de mobilité dans Maputo, liées entre autres à la poussée démographique et l’augmentation du parc automobile. Le pays mise également sur le ferroviaire pour devenir une alternative aux sources d’approvisionnement des États voisins sans façade maritime dans la région australe de l’Afrique, dans un contexte où les performances des ports et chemins de fer sud-africains sont plombées par la congestion, le vandalisme des infrastructures ferroviaires, la vétusté du parc de trains, etc.
