Meta, la société mère de Facebook, a récemment annoncé l’un des projets d’infrastructure numérique les plus ambitieux de son histoire : le Projet Waterworth. Il consiste en la construction du plus long câble sous-marin au monde, d’une longueur de plus de 50 000 kilomètres et reliant cinq des principaux continents de la planète. Une initiative stratégique visant à renforcer les infrastructures numériques mondiales et à soutenir l’expansion de l’intelligence artificielle (IA) dans le monde entier.
Un projet colossal pour une connectivité inédite
Le Projet Waterworth représente bien plus qu’un simple câble sous-marin. Avec un budget de plusieurs milliards et des objectifs globaux, il est conçu pour faciliter une connectivité à haut débit entre des régions stratégiques comme les États-Unis, l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud et d’autres zones en développement. Ce réseau de connectivité améliorée est essentiel pour soutenir l’essor des technologies avancées, dont l’intelligence artificielle, qui nécessite des échanges de données ultrarapides et massifs pour fonctionner efficacement.
La portée de ce projet est impressionnante : il s’étendra sur plus de 50 000 kilomètres, une distance qui dépasse même la circonférence de la Terre. Cette infrastructure monumentale servira de véritable autoroute numérique capable de soutenir l’énorme demande de bande passante nécessaire à l’ère des technologies émergentes. Selon Meta, ce câble offrira des avantages considérables aux régions clés du monde en facilitant l’inclusion numérique et en offrant des opportunités de développement technologique qui n’auraient pas été possibles sans une telle connectivité.
Des objectifs clairs : l’IA et la coopération mondiale
Dans un billet de blog annonçant le projet, Meta a précisé que l’IA est au cœur de sa stratégie pour l’avenir. Le projet Waterworth permettra à l’entreprise de jouer un rôle majeur dans la mise à disposition de technologies avancées pour un plus grand nombre de personnes à travers le monde. En effet, le développement de l’intelligence artificielle, qu’il s’agisse de modèles de langage comme ceux développés par Meta ou de technologies liées à l’automatisation, repose sur la capacité à traiter de vastes quantités de données en temps réel. Ce câble sera donc essentiel pour maintenir l’avancée des projets IA et permettra une coopération plus étroite entre des zones géographiques de plus en plus interconnectées.
En plus de son impact sur l’IA, le projet favorisera également des relations économiques plus fortes entre les nations connectées, notamment à travers l’Inde, où les ambitions numériques sont particulièrement fortes. Ce pays prévoit en effet de devenir une puissance numérique mondiale et le projet Waterworth pourrait accélérer la réalisation de cette vision en facilitant l’échange d’informations et la mise en œuvre de solutions numériques innovantes.

Des innovations technologiques au service de la connectivité
Ce qui distingue le projet Waterworth des précédents câbles sous-marins, c’est l’utilisation de technologies de pointe. Meta prévoit de déployer un câble équipé de 24 paires de fibres offrant une capacité bien supérieure à celle des systèmes existants qui ne disposent généralement que de 8 à 16 paires de fibres. Cette amélioration significative permettra au câble de supporter un volume de données bien plus élevé, répondant ainsi à l’explosion des besoins en connectivité.
Le câble sera également conçu pour traverser des zones océaniques profondes, à des profondeurs atteignant jusqu’à 7 kilomètres, et sera équipé de techniques de protection avancées pour éviter les dommages causés par les ancres de navires ou d’autres dangers présents dans les eaux côtières. L’enfouissement du câble dans ces zones à haut risque sera réalisé grâce à des techniques innovantes assurant une fiabilité et une résilience maximales, deux choses qui sont indispensables à un projet de cette envergure.