Le taux d'inflation annuel au Maroc a bondi à 8,9% en janvier, contre 6,6% en décembre. Le Haut-commissariat du plan, l’organisme officiel en charge des statistiques, a déclaré, dans un communiqué rendu public mercredi, que la hausse de l'inflation est due à la hausse des prix des produits alimentaires de 16,8%.
Abdessalam el-Mahdaoui, habitant retraité de Sale, raconte : " En ce moment, si l'on regarde les prix des légumes sur le marché, on remarquera qu'ils sont toujours élevés, et les gens n'ont plus les moyens d'acheter. Avant, 100 dirhams (environ 10 euros, ndlr) suffisaient pour acheter des légumes pour une semaine. Maintenant, même les 300 dirhams (environ 30 euros, ndlr) ne suffisent pas. Cela correspond à près de 200% de plus que le pouvoir d'achat des citoyens."
Khadija el-Asri, femme au foyer, espère une baisse des prix des produits de première nécessité : "Aujourd'hui, nous ne pouvons pas acheter des produits alimentaires avec l'argent que nous avons à cause de la hausse des prix. Il faut d'abord baisser [les prix des] produits de première nécessité : farine, sucre et huile, car ce sont des produits que les gens utilisent beaucoup."
Le Maroc a été impacté de manière négative par la guerre russo-ukrainienne, tout comme le reste des économies mondiales, avec une hausse des prix des matières premières, des denrées alimentaires et de l’énergie.
la Banque mondiale (BM) a révisé à la baisse ses prévisions de croissance économique pour le Maroc, mais elle s’attend toujours à une croissance de 3 % grâce à la relance du secteur agricole.
