(Agence Ecofin) - Les cours mondiaux du manganèse ainsi que de plusieurs matières premières ne cessent de croître depuis quelques années. L’Etat souhaite profiter de cette dynamique à tous les niveaux, pour accroitre ses recettes.
Les ministres gabonais de l’Économie, Nicole Roboty Mbou et Elvis Ossingji, ont signé avec la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), un addendum pour revoir à la hausse les droits de sortie des minerais de manganèse.
Ma collègue @NicoleRoboty, Ministre de l'Economie et moi avons signé ce 8/9 avec la @Comilog l’Addendum n°2 de la convention minière relative aux modalités de déclaration et de paiement des droits de sortie du minerai de manganèse et ses dérivés.?? aux équipes#PAT#MinesGabon pic.twitter.com/pa6qGcKGdF
— Elvis OSSINDJI (@ossindji) September 8, 2022
« Ces droits de sortie étaient calculés sur la base d’une mercuriale datant de 2004, donc une forme de calcul statique. Là, le trésor public va percevoir des taxes plus importantes en rapport avec le niveau réel du cours du minerai au niveau international », a expliqué Boris Admina Atchougou, DG des douanes gabonaises, sans préciser les montants exacts.
L’administrateur directeur général de la Comilog, Leod-Paul Batolo, ajoute que « dans ce mécanisme, on a mis en place un comité technique qui fixe la base de la mercuriale de manière dynamique tous les trimestres. Cette mercuriale dynamique permettra à l’État gabonais d’entrer en possession de cette taxe le plus rapidement possible et en réduisant la compensation qui se faisait l’année N+1 ».
Cette hausse des taxes intervient dans un contexte où le Gabon prévoit à l’horizon 2025, d’atteindre une production de manganèse de l’ordre de 13,5 millions de tonnes, selon les perspectives du document de cadrage macroéconomique et budgétaire pour la période 2023-2025. Le Nouveau Gabon précise que ce volume correspond à une hausse de 3,9 millions de tonnes (40,6%) par rapport à l’exercice 2021.