(Agence Ecofin) - Des tirs de sommation effectués par des soldats français de l’opération Barkhane contre un bus qui se venait en direction de leur convoi ont fait un mort et deux blessés parmi des civils au nord du Mali.
Un civil malien a été tué et deux autres blessés mardi 1er septembre, lors de tirs « accidentels » de soldats français à une cinquantaine de kilomètres de Gao dans le nord du Mali.
« Un bus qui se venait à vive allure en direction du convoi militaire [de l’opération Barkhane – Ndlr] a fait l'objet de sommations verbales et gestuelles, puis d'un premier tir de sommation alors que la menace de véhicules suicides est élevée », explique un communiqué de l'état-major français.
« Ces premières mesures n'ont pas fait ralentir le bus. Un second tir de sommation dirigé vers le sol a alors été effectué. Deux balles ont ricoché sur le sol et traversé le pare-brise, blessant trois passagers, dont l'un grièvement. Le blessé grave a été évacué par hélicoptère à l'hôpital de la force Barkhane à Gao ». Il est toutefois « décédé des suites de ses blessures », fait savoir l’armée française.
Le communiqué souligne par ailleurs que « toutes les mesures ont été prises pour établir les circonstances exactes de cet événement », en collaboration avec les services de gendarmerie du Mali.
Présente au Mali dans le cadre de la lutte contre les groupes djihadistes dans toute la région du Sahel, l’opération Barkhane compte actuellement plus de 5000 hommes. Elle a été lancée le 1er août 2014 pour remplacer les opérations Serval et Epervier.
Borgia Kobri