(Agence Ecofin) - En Afrique de l’Est, la libre circulation des produits agricoles a encore un long chemin à parcourir. Entre les mesures protectionnistes et les dispositions phytosanitaires, le commerce intrarégional de nombreux produits agricoles est perturbé depuis de nombreux mois.
En Ouganda, le gouvernement a invité des délégations des ministères kenyans de l’Agriculture et du Commerce pour des échanges à Kampala afin de régler les perturbations enregistrées autour du commerce du lait entre les deux pays.
En effet, les échanges de produits laitiers entre les deux pays tournent au ralenti en raison des mesures de restriction imposées par le Kenya. En août dernier, le pays a notamment imposé une surtaxe de 7 % sur les importations de la denrée en provenance d’Ouganda.
En outre, la première économie est-africaine a accusé l’industrie laitière ougandaise d’envoyer sur son marché, du lait recomposé à partir de la poudre de lait bon marché importée d’Europe. Si les autorités ougandaises ont appelé depuis juillet à une inspection par le Kenya des usines locales pour attester de la capacité de sa filière à générer un surplus exportable, cette requête n’a pas encore été traitée.
En relançant le dialogue avec le Kenya, le gouvernement ougandais espère ainsi mettre fin le plus vite possible à cette situation de blocage qui grève ses recettes d’exportation. Le Kenya est en effet le premier consommateur de lait de la région est-africaine et le principal débouché pour les produits laitiers ougandais avec des importations de 136 millions $ en 2019.
Espoir Olodo
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