(Agence Ecofin) - D'après le Centre africain d'études stratégiques (CAES), près de 80% des migrants africains se déplacent entre les pays du continent pour des fins économiques à court terme. Les dirigeants envisagent de réglementer le secteur, afin qu'il profite à la fois aux Etats et aux migrants.
L'Union africaine (UA) et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont signé un accord en vue de réglementer la migration intra-africaine. L'annonce a été faite le jeudi 3 mars, via un communiqué de presse de l'institution onusienne publié sur son site Internet.
Cet accord consiste à aider les pays du continent dans l'élaboration et la mise en œuvre de « politiques migratoires et des cadres institutionnels conformes à l'Agenda 2030 des Nations unies et à l'Agenda 2063 de l'Union africaine ».
Il prendra en compte « les domaines clés de la gouvernance des migrations », « la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière », « les données et la recherche sur les migrations », « la migration et le changement climatique », « la mobilité de la main-d'œuvre » et « la migration et la santé ».
Plusieurs autres secteurs en rapport avec les migrations seront également examinés. L'objectif est de faire de la migration intra-continentale, « un catalyseur du développement ».
« La circulation accrue des personnes, des biens et des services à travers les frontières incite à améliorer les liens et les connexions entre les pays africains », a fait savoir le directeur général de l'OIM, António Vitorino.
D'après l'OIM, à la mi-2020, l’Afrique a enregistré 25,4 millions de migrants. Parmi les pays les plus fréquentés par les migrants sur le continent figurent l'Afrique du Sud (2,9 millions), la Côte d'Ivoire (2,6 millions), l'Ouganda (1,7 million) et le Soudan (1,4 million), et le Nigeria (1,3 million).
Jean-Marc Gogbeu, stagiaire
