(Agence Ecofin) - Le Nigeria avait plaidé et obtenu la hausse de son quota de production. Un plafond que l’Etat pétrolier n’a pu atteindre en raison de difficultés structurelles.
L’agence de presse nigériane International Center for Investigative Reporting (ICIR) a indiqué, mardi 19 avril, que le fait pour le Nigeria de ne pas être en mesure de respecter son quota de production affaiblit davantage l’économie nationale. Le pays produit moins de 1,5 million b/j pour un quota de production d’environ 1,7 million b/j. Un écart significatif qui amène l’Etat à recourir à l’emprunt pour réduire le déficit budgétaire, fortement basé sur l’exploitation pétrolière, et qui suscite l’inquiétude de plusieurs observateurs.
« Le rapport entre le service de la dette et les dépenses est très mauvais. Nous sommes également confrontés à une grave pénurie de recettes. Ainsi, les emprunts supplémentaires aggravent la crise économique à court et moyen terme, car la productivité du Nigeria n'augmente pas », a déclaré Sam Amadi, Maître de conférences à la Baze university d’Abuja.
Amadi suggère au gouvernement fédéral de mettre en œuvre des actions visant à diversifier l’économie nationale. « Avec ou sans emprunt, l'économie nigériane est presque ruinée. Nous devons travailler très dur et intelligemment pour relancer une croissance économique soutenue et significative », a-t-il souligné.
Selon Muda Yusuf, CEO du Centre de promotion des économies africaines, une coordination efficace des politiques fiscale et monétaire du pays est également nécessaire pour remédier à cette crise. Un défi qui peut être relevé grâce à une action concertée des principales institutions en charge de l’économie nationale.
Ceci va permettre, à terme, d’assurer une compréhension générale de la procédure d’élaboration de la politique économique du pays.
Abdel-Latif Boureima
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