(Agence Ecofin) - Al-Sharara, le plus grand champ pétrolifère de Libye enregistre une nouvelle suspension de ses activités. En effet, l’un des employés du consortium qui exploite le site a été atteint par le coronavirus, suite à l’intrusion d’agents de sécurité. Les besoins électriques de la zone sont aussi menacés.
Lundi, la société publique libyenne du pétrole (NOC) a annoncé que les activités de production sur le champ Al-Sharara, le plus grand champ producteur du pays, ont été suspendues à cause d’un cas de contamination à la Covid-19. La NOC, membre du consortium Akakus Oil qui exploite le site, a accusé les OPFG (Oil Facilities Protection Guards), les unités en charge de la sécurité liées au maréchal Khalifa Haftar, d’être responsables de la situation.
En effet, le 30 août dernier, détaille un communiqué de la NOC, un travailleur expatrié a été testé positif au coronavirus, suite à l’irruption sur le site d’une vingtaine de membres des OFPG, la veille.
« La situation est liée à son contact avec les membres des OFPG […]. De tels incidents menacent la vie des travailleurs et rend leur ouvrage presque impossible », a indiqué Mustafa Sanalla, le patron de la NOC.
Cette situation entraînera la suspension de l’approvisionnement de la centrale électrique d’Obari, l’une des plus grandes de l’Est du pays ce qui accentuera les délestages dans les agglomérations de la région.
La NOC enregistre une série de suspensions de ses activités depuis 2017 en raison des affrontements entre groupes armés et fait actuellement face à des difficultés financières suite au blocus des exportations.