(Agence Ecofin) - En Libye, le gouvernement de l’est, basé à Tobrouk et allié du maréchal Khalifa Haftar, a annoncé sa démission le dimanche 13 septembre. L’annonce fait suite aux manifestations populaires qui ont secoué l’est du pays et qui réclamaient une amélioration des conditions de vie.
Le gouvernement de l’Est libyen, basé à Tobrouk et dirigé par Abdallah al-Thani, a remis sa démission dimanche 13 septembre. C’est ce qu’a indiqué un communiqué publié par la Chambre des représentants, chambre basse du Parlement libyen.
Selon le document, cette décision a été motivée par les manifestations populaires qui ont secoué plusieurs villes de l’est du pays, ces derniers jours. Descendus dans les rues, plusieurs Libyens ont en effet protesté contre le manque de services de base, principalement l'électricité, les soins de santé et les fonds dans les banques locales.
Cette démission intervient alors que le pays est toujours déchiré par l’opposition entre le maréchal Khalifa Haftar soutenu par le gouvernement basé à Tobrouk, mais considéré comme illégitime par de nombreux pays, et le gouvernement de Fayez al-Sarraj basé à Tripoli et soutenu par la communauté internationale.
Malgré de nombreuses tentatives de conciliation, les deux parties n’ont jamais réussi à s’entendre pour ramener la paix dans un pays miné par la violence et l’insécurité depuis la chute en 2011 de Mouammar Kadhafi.
Moutiou Adjibi Nourou
