(Agence Ecofin) - Selon S&P’s, les réserves d’or du top 20 mondial des producteurs d’or ont baissé sur la décennie précédente. La faute à l’absence de découvertes majeures de gisements, malgré les fonds importants investis. Il faudra plus de chance et d’investissements aux compagnies pour y remédier sur cette décennie.
Sur la décennie 2010-2019, les géants mondiaux de l’or ont enregistré une baisse de leurs réserves de minerai. C’est ce que rapporte une nouvelle étude du cabinet S&P’s Global, relayée la semaine dernière par Mining Weekly, qui précise que cette baisse est due à l’absence de nouvelles découvertes majeures.
« Malgré des dépenses d’exploration historiquement élevées au cours de la dernière décennie, le nombre de nouvelles découvertes majeures d’or a considérablement diminué, ce qui pourrait limiter la chaîne d’approvisionnement à long terme », expliquent les experts de l’agence dans leur rapport.
En effet, les 20 plus grands producteurs d’or ont collectivement dépensé, apprend-on, environ 69,5 milliards $ pour l’acquisition de nouveaux projets et l’exploration aurifère. Seulement, ces actifs n’ont pas eu le rendement espéré ou le potentiel a été surévalué, conduisant 16 d’entre eux à voir désormais leurs années de production restantes baisser par rapport au niveau de 2010. Les réserves détenues fin 2019 par ce top 20 sont évaluées à 668 millions d’onces, soit 14 années de production.
« Outre l’ajout de réserves dans les mines existantes et la conversion des ressources en réserves dans les projets, le succès à long terme de l’industrie aurifère dépend de la découverte de nouvelles ressources dans les grands projets», conclut S&P’s.
Notons que les 20 compagnies concernées par le rapport comprennent entre autres Newmont Corporation, Barrick Gold, AngloGold Ashanti ou encore Kinross Gold, Nordgold, B2Gold, Shandong Gold.
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