Quand il s’agit de mettre les enfants et les femmes enceintes à l’abri des moustiques, on ne peut pas se permettre de baisser la garde. Surtout dans les régions où ces insectes transmettent des maladies graves comme la dengue, le chikungunya ou le zika. Pourtant, l’usage de répulsifs chimiques soulève souvent des interrogations : Ces produits sont-ils sûrs pour ces personnes à risque ? Faut-il y renoncer complètement ou existe-t-il des alternatives plus adaptées ?
Répulsifs et personnes à risque : est-ce vraiment dangereux ?
Les formules antimoustiques à base de DEET, d’IR3535 ou d’icaridine sont d’une efficacité redoutable contre les insectes. En revanche, leur utilisation peut parfois être dangereuse pour les enfants et les femmes enceintes. La peau des tout-petits, notamment les moins de deux ans, est fine et absorbe rapidement ce qu’on y applique, ce qui augmente le risque d’irritations ou d’allergies. Chez les futures mamans, certaines molécules peuvent traverser le placenta et avoir un impact potentiel sur le développement du fœtus.
Cela dit, dans certaines zones à risque, les piqûres de moustiques représentent parfois un danger bien plus grand que l’exposition à une faible quantité de ces produits. Bonne nouvelle : il existe des répulsifs, comme l’anti moustique Insect Ecran, qui sont spécialement formulés pour les enfants à partir d’un an et pour les femmes enceinte.
Quels répulsifs choisir pour protéger les personnes à risque ?
Certains répulsifs en spray ou en lotion contiennent des doses réduites de substances actives pour mieux convenir aux enfants et aux femmes enceintes. Par exemple :
- Le DEET : En dessous de 30 %, il peut être utilisé dès l’âge de deux ans et pendant la grossesse, à raison d’une application par jour.
- L’IR3535 : Dès six mois et pendant la grossesse, ce répulsif offre une protection un peu plus courte, mais il est bien toléré par les personnes sensibles.
- L’icaridine : Sa faible absorption cutanée et sa protection longue durée en font une option sûre pour les femmes enceintes et les jeunes enfants.
Avant d’acheter votre répulsif, n’oubliez pas de jeter un coup d’œil à la composition et à vérifier la concentration de chacun de ces ingrédients.
Les précautions à respecter lors de l’utilisation des répulsifs
Voici quelques conseils pratiques pour maximiser la protection tout en réduisant les risques liés aux répulsifs chez les femmes enceintes et les enfants :
- Appliquer le répulsif uniquement sur les zones de peau exposées.
- Utiliser des moustiquaires sur les lits et fenêtres pour les nourrissons.
- Ne pas appliquer le produit sur les mains des enfants pour éviter les ingestions accidentelles.
- Se laver les mains avant de nourrir un bébé ou d’allaiter.
- Mettre le spray ou la lotion d’abord dans les mains avant de l’étaler sur le visage.
- Éviter d’utiliser le répulsif sur les zones irritées ou sur des plaies.
- En zones tropicales, combiner les répulsifs avec des vêtements longs imprégnés d’insecticide et des ventilateurs pour une double protection.
Les répulsifs naturels : une fausse bonne idée ?
Beaucoup se tournent vers les huiles essentielles, mais prudence : la citronnelle, le géraniol et autres répulsifs « naturels » peuvent être irritants et sont fortement déconseillés pour les enfants et les femmes enceintes. De plus, leur efficacité est limitée.
Quant aux dispositifs à ultrasons, bracelets antimoustiques et autres gadgets, les tests sont unanimes : ils ne protègent pas contre les piqûres et peuvent même donner une fausse impression de sécurité ! Il vaut mieux s’en tenir aux solutions validées scientifiquement.
Si l’utilisation de répulsifs chez les enfants et les femmes enceintes demande un peu de prudence, il existe des produits adaptés et des recommandations pour une protection efficace et sans risque. Dans les régions peu exposées, il suffit parfois d’opter pour des solutions mécaniques comme les moustiquaires et les vêtements couvrants. Par contre, dans les zones à risque de transmission de maladies, le recours aux répulsifs devient indispensable, à condition de respecter les dosages et les consignes d’application.