Le Fonds monétaire international (FMI) et les agences des Nations Unies ont lancé un appel commun, ce mercredi, depuis New York : il est temps de changer les regards sur les migrations.
Avec des politiques bien conçues, les réfugiés et les migrants ne sont pas un fardeau pour les pays d’accueil, mais un atout économique. Ce message fort a été porté à l’occasion de la présentation du troisième chapitre des Perspectives de l’économie mondiale 2025. Intitulé "Journeys and Junctions : Spillovers from Migration and Refugee Policies", ce nouveau volet s’intéresse aux effets des politiques migratoires sur les flux de population et sur les économies.
Selon Sivanka Dhanapala, directeur du bureau new-yorkais du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR),: il est évident que les réfugiés ne doivent pas être un fardeau. Avec les bonnes politiques en place, les réfugiés peuvent contribuer à l’économie, renforcer l’offre de main-d’œuvre, accroître les recettes fiscales et stimuler la croissance du PIB .
Un avis partagé par les experts du FMI, qui rappellent que, si des tensions peuvent exister à court terme notamment sur les services publics, l’intégration des réfugiés dans le marché du travail produit des effets positifs à long terme. Pour Pär Liljert, directeur du bureau de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à New York, les gouvernements doivent aller plus loin : ceux qui souhaitent mettre en place des politiques migratoires efficaces doivent reconnaître les liens étroits entre mobilité et développement, et intégrer les migrants dans leurs politiques de santé, d’emploi ou de réduction des risques. »
Mais derrière les débats économiques, la réalité humaine reste bouleversante. Le HCR estime que 122,6 millions de personnes sont actuellement déplacées de force dans le monde . Ce chiffre pourrait dépasser les 125 millions d’ici juin 2025, un seuil jamais atteint dans l’histoire moderne.