(Agence Ecofin) - La semaine passée, lors de la Conférence Internationale de Tokyo pour le Développement en Afrique (TICAD8), la Tunisie a invité le chef du Front Polisario, Ibrahim Ghali. S’en est suivi une crise diplomatique qui a vu la Tunisie et le Maroc rappeler leurs ambassadeurs respectifs pour consultations.
En Tunisie, le syndicat national des journalistes (SNJT) a dénoncé une campagne médiatique lancée par un certain nombre de médias marocains, après l'invitation et la réception du chef du Front Polisario, Ibrahim Ghali, par la Tunisie, à la TICAD8.
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a dénoncé, lundi, la campagne médiatique systématique lancée par un certain nombre de médias marocains, après l'invitation et la réception du chef du Front Polisario, par la Tunisie, à la TICAD8.
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— ANADOLU AGENCY (FR) (@aa_french) August 29, 2022
Dans la foulée, le Maroc avait convoqué son ambassadeur en Tunisie. Quelques heures plus tard, l’ambassadeur tunisien au Marco avait fait le chemin inverse. Le SNJT a dénoncé « le danger de l’instrumentalisation continue et explicite de cette affaire de la part de ces médias marocains et étrangers au profit de quelques agendas politiques ».
Dans la foulée de ce communiqué des réactions sur les réseaux sociaux laissent penser que la brouille diplomatique s’exportera désormais sur le terrain médiatique. Le syndicat tunisien a par exemple exhorté les médias locaux à défendre la souveraineté de leur pays. De leur côté, les journalistes marocains n’ont pas encore répondu à leurs confrères maghrébins, mais ça ne saurait tarder.
Servan Ahougnon