(Agence Ecofin) - Les banques chinoises prévoient de très importantes ventes d’obligations, en ce mois de septembre, pour renflouer leurs caisses et reconstituer leurs niveaux de capital, fragilisés par la baisse des bénéfices, et la hausse des prêts bon marché (accordés aux entreprises en difficulté), sur fond de pandémie.
Ainsi, selon Bloomberg, l’ICBC (Industrial & Commercial Bank of China), le plus grand prêteur au monde, et trois autres géants nationaux, prévoient de vendre près de 29 milliards $ en obligations (195 milliards de yuans), ce qui représenterait la deuxième plus grande vente mensuelle jamais réalisée en Chine.
Si l'Usine du monde semble s’être remise rapidement au travail, après le fort ralentissement causé la pandémie au premier trimestre, la maladie laissera visiblement des séquelles, notamment dans le secteur bancaire.
En effet, selon Bllomberg, les grandes banques, encouragées par l’Etat central, ont dû desserrer l’étau autour des consommateurs, notamment en renonçant à 1500 milliards de yuans de bénéfices, en mettant à disposition davantage de crédits, ou encore en différant les paiements. Si cette politique a permis de donner de l’oxygène aux particuliers, elle a également érodé les réserves des banques, confrontées à une accumulation de prêts non performants, ce qui est les soumet à un stress croissant.
Ayi Renaud Dossavi
