L’Etat du Sénégal est en train de concocter une stratégie nationale de gouvernance de la donnée pour permettre aux citoyens d’être protégés et informés de l’importance de l’utilisation de leurs données.
«Conscient que la donnée est devenue un élément majeur pour la création de valeur et l’aide à la décision, mon Département a initié l’élaboration d’une stratégie nationale de gouvernance de la donnée avec l’appui de la République fédérale d’Allemagne et l’Alliance Smart Africa» a déclaré Yankhoba Diatara qui présidait ce mardi 08 mars, l’ouverture du Forum national sur l’identité numérique et la gouvernance de la donnée.
Selon le ministre de l’économie numérique et des télécoms, l’objectif de cette initiative est de «poser les principes de gouvernance et jeter les bases d’une politique harmonisée multi-acteurs et multisectoriels de valorisation des données favorable à l’innovation, la confiance numérique, la protection des droits fondamentaux et au développement économique.»
En plus de ce projet, une autre stratégie nationale sur l’intelligence artificielle a été engagée avec le secteur privé, OPTIC, et les autres acteurs.
Yankhoba Diatara a, dans son discours, évoqué les efforts consentis par l’Etat du Sénégal dans la mise en place de sa politique de souveraineté numérique avec l’acquisition d’importantes infrastructures DATA de dernière génération comme le supercalculateur d’une puissance de 537 téraflops crête et d’une capacité de stockage intégrée de 956 téraoctets, des DATACENTRES de type TIERS 3 pour assurer l’hébergement et la sécurisation des données les plus critiques.
Une façon pour l’Etat du Sénégal de protéger ses avantages concurrentiels, faire de la prospective, apprendre à travers l’intelligence artificielle et le Big Data, compiler, recréer, innover.
Le Forum sur l’identité numérique est organisé par la Commission de Données personnelles ( CDP) en partenariat avec Smart Africa et le Réseau Africain des Autorités de Protection des Données Personnelles (RAPDP). Pendant deux jours des experts vont réfléchir et diagnostiquer les thématiques soulevées avant de faire des propositions de solutions idoines à mettre en œuvre.
D’après Awa Ndiaye Présidente de la CDP, le Forum sera l’occasion de formaliser la coopération entre le Secrétariat de l’Alliance Smart Africa et le Réseau Africain des Autorités de Protection des Données Personnelles (RAPDP) autour d’un Memorandum of Understanding (MOU).
En effet, dit-elle «ces derniers mois, les travaux du Groupe « Data protection Flagship » initié par Smart Africa et coordonné par le Sénégal, ont permis d’élaborer des lignes directrices sur la protection des données personnelles en Afrique, en vue de l’harmonisation de nos législations, et du renforcement de la coopération entre les Autorités africaines en charge de la Protection des données... La signature du MOU marquera ainsi le premier pas d’une collaboration, que nous espérons très fructueuse entre le RAPDP et Smart Africa.»
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