(Agence Ecofin) - La limitation des risques d’accident ou d’incident aérien est un aspect crucial dans la navigation aérienne. Le plein contrôle de l’espace aérien national constitue pour tous les pays un élément déterminant dans le renforcement de la sécurité.
Les gouvernements rwandais et tanzanien ont signé le 16 août 2022 un acte portant rétrocession de la gestion de l’espace aérien supérieur du Rwanda, au-delà de 24 500 pieds au-dessus du niveau de la mer. La Tanzanie s’était en effet vu confier la gestion de cet espace depuis les années 70, avec comme tâche de fournir des services de navigation à partir de l’altitude susmentionnée, alors que le Rwanda a continué à gérer la couche inférieure de cet espace.
Le Rwanda a motivé sa démarche entre autres par la nécessité de renforcer la sécurité dans son espace aérien, en prenant en charge la fourniture des services de circulation aérienne (contrôle aérien, information météorologique, recherche et sauvetage, etc.) pour tous les vols commerciaux et non commerciaux. Ce transfert devrait en outre permettre à l’État rwandais d’accroitre ses revenus, notamment par la perception de redevances de survol.
La rétrocession de cet espace intervient après que le Rwanda a obtenu fin juillet, une suite favorable à sa requête d’adhésion à l’ASECNA (Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar), qui assure les services de navigation pour le compte de 17 pays africains. Une adhésion qui pourrait améliorer la qualité des services de navigation aérienne et stimuler le trafic à travers une augmentation du taux de fréquentation de l’aéroport de Kigali.