(Agence Ecofin) - Fortement affectée par la crise sanitaire, l’industrie aérienne dans son ensemble attend un retour à la normale, pendant qu’une certaine accalmie s’observe. Pour les compagnies aériennes, la mayonnaise tarde à prendre et les perspectives pour un lendemain meilleur continuent d'être floues.
De récents chiffres publiés par l’IATA (Association du transport aérien international), à l’occasion de sa dernière assemblée générale annuelle tenue du dimanche 3 au mardi 5 octobre à Boston, indiquent que le niveau de pertes enregistrées en 2021 dans l’industrie aérienne en Afrique devrait se redresser, mais assez lentement par rapport aux autres régions du monde.
Sur le continent, le cumul des manques à gagner essuyés par les compagnies aériennes, en raison de la chute drastique de la demande mondiale dans le secteur liée à la crise sanitaire, devrait passer de 1,9 milliard de dollars en 2021 à une perte de 1,5 milliard de dollars en 2022.
Alors que dans le même temps, l’IATA estime que les transporteurs « nord-américains seront probablement les plus performants et devraient voir une perte de 5,5 milliards de dollars en 2021 se transformer en un bénéfice de 9,9 milliards de dollars en 2022 ». Du côté de l'Asie Pacifique, les pertes « devraient diminuer de 11,2 milliards de dollars en 2021 à 2,4 milliards de dollars en 2022 ».
La « très lente reprise » au niveau du continent africain est attribuée au « faible taux de vaccination sur le continent qui devrait fortement freiner la demande tout au long de 2022 ».
Par ailleurs, la légère amélioration espérée « est construite sur l'attente d'une certaine reprise des voyages intra-africains et des voyages vers certaines destinations touristiques avec des taux de vaccination relativement plus élevés ».
Pour 2021, l’IATA, qui représente les intérêts de la plupart des compagnies aériennes du monde, évalue l’ensemble des pertes pour le secteur à l’échelle mondiale à 51,8 milliards de dollars. Cela portera à 200 milliards de dollars le cumul des manques à gagner occasionnés par le recul de la demande mondiale entre 2020 et 2022.
Henoc Dossa (stagiaire)
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