(Agence Ecofin) - Oxfam avertit que la construction de l’oléoduc ougando-tanzanien risque de porter préjudice aux communautés locales. Elles qui ont déjà perdu leurs terres contre de maigres réparations, devront aussi supporter la menace sur l’environnement et les écosystèmes qui assurent leur subsistance.
Selon une étude de la confédération d’ONG caritatives Oxfam International, le projet d’oléoduc ougandais va entraîner la perte de leurs terres pour plus de 12 000 familles et son développement menace les écosystèmes sensibles situés le long du trajet de Hoima à Tanga. Cela concerne les moyens de subsistance des riverains qui vivent principalement de l’agriculture.
« Malgré les promesses d’emplois et d’un avenir meilleur, les communautés s’inquiètent des terres perdues, de l’environnement endommagé et des promesses vides d’argent du pétrole », a expliqué Caroline Brodeur, conseillère pour le secteur privé à Oxfam.
L’organisation a déclaré que si Kampala a procédé à la construction de maisons et d’hôpitaux pour assister la population touchée, des processus opaques pour dédommager les communautés affectées ont été mis en œuvre.
Le groupe français Total qui travaille à la construction du pipeline d’une longueur de 1 445 km, allant de l’Ouganda au littoral de la Tanzanie, s’est également engagé à limiter l’impact de la future exploitation pétrolière sur les populations locales et la région en général.
Notons que ce projet de développement n’a pas encore fait l’objet d’une décision finale d’investissement et que l’Ouganda envisage de commencer à exploiter le pétrole en 2023. Le pays a découvert plus de 6 milliards de barils exploitables de brut depuis 2006, qu’il compte monétiser en l’acheminant vers le marché international via le port tanzanien de Tanga.