SpaceX a programmé son prochain vol d’essai du Starship pour le 18 novembre 2024, marquant une nouvelle étape importante dans le développement de son système de lancement réutilisable. Ce vol, qui sera le sixième de la série Starship/Super Heavy, apporte de nombreuses améliorations par rapport aux essais précédents. La société prévoit d’étendre les capacités du vaisseau et de son booster tout en rapprochant les deux éléments de la réutilisation complète.
Des ajustements techniques pour affiner les performances
Ce prochain vol du 18 novembre suivra un profil similaire à celui du vol précédent qui a été réalisé le 13 octobre dernier, avec une tentative de récupération du booster Super Heavy grâce à la technique de « capture » par la tour de lancement. Cependant, cette fois-ci, SpaceX prévoit des modifications importantes sur les deux véhicules afin d’améliorer leurs performances et leur réutilisabilité.
L’un des principaux changements concerne le rallumage d’un moteur Raptor sur le Starship en vol. Ce test vise à démontrer la capacité à effectuer une combustion de désorbitation qui est essentielle pour les futures missions orbitales. Cette manœuvre, qui est également cruciale pour la rentabilité du vol, avait été prévue lors du troisième vol de la Starship en mars, mais avait été annulée à cause des taux de roulis du vaisseau. Pour ce nouvel essai, SpaceX espère réussir cette opération, ce qui marquerait une avancée importante dans la maîtrise des entrées atmosphériques.
En parallèle, SpaceX met à l’épreuve un nouveau système de protection thermique pour le Starship. Le test en vol impliquera l’utilisation de nouveaux matériaux pour les tuiles de protection thermique, ainsi que l’enlèvement de certaines sections de ces tuiles sur les côtés du vaisseau. Cette modification est particulièrement intéressante, car elle permettrait de tester la viabilité de futurs systèmes de capture qui seraient utilisés pour récupérer le Starship à la fin de ses missions.
Le vaisseau sera également soumis à des conditions de rentrée plus difficiles en volant à un angle d’attaque plus élevé pendant sa descente finale. Cette manœuvre permettra de tester les limites du contrôle des volets et de recueillir des données pour ajuster les futurs profils d’atterrissage du vaisseau.
Une cadence rapide et des ajustements sur le Super Heavy
Le prochain vol marquera également une fréquence de vol plus rapprochée, avec un peu plus de cinq semaines seulement entre les deux essais. Cette rapidité dans le développement et les tests est rendue possible grâce à la licence de vol de la Federal Aviation Administration (FAA) qui a validé à la fois le cinquième et le sixième vol dans le cadre de la même autorisation. Cela permet à SpaceX de procéder à des ajustements rapides et de tester de nouveaux paramètres.
SpaceX a notamment mis à jour les contrôles logiciels et les critères d’engagement pour le lancement et le retour du booster. Ces améliorations sont principalement destinées à optimiser le fonctionnement du véhicule, notamment pour éviter les erreurs qui ont failli compromettre la capture du booster lors du vol précédent. Un paramètre mal configuré avait en effet presque conduit à l’annulation de cette manœuvre. Les ingénieurs de SpaceX ont donc pris le temps d’analyser les données de ce vol et de corriger les erreurs avant de programmer ce nouveau test.
