(Agence Ecofin) - Pour la Banque mondiale, le prix du zinc devrait atteindre 2 800 $ la tonne en 2022 et baisser jusqu’à 2 400 $ en 2025. Ces prévisions ne prenaient pas en compte l’imprévu de taille que représente le conflit russo-ukrainien en cours.
Les marchés des métaux connaissent des perturbations depuis le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine qui a entrainé une hausse générale des prix. Le zinc s’est joint à la danse en se lançant dans une tendance haussière pour se négocier à 4 000 dollars la tonne sur le London Metal Exchange (LME). Il s’agit du plus haut pic du métal depuis 2007.
#Zinc price flying again...US$3,900/t is excellent. When you have a project like @Critical_CRR's Halls Peak with grades like 5.3m @ 26.2% Zn, 12.45m @ 10.9% Zn and up to 43.3% Zn over 1m life looks real good. Drilling still ongoing #basemetals #copper ?????? pic.twitter.com/LetR7UhzqN
— Alex Biggs (@Biggze01) March 2, 2022
Le zinc qui est utilisé pour recouvrir et protéger l’acier, fait les frais des troubles commerciaux et surtout de la flambée des coûts énergétiques liés à l’isolement économique croissant de la Russie. Ainsi, les fonderies de zinc subissent des pressions, car les coûts de production grimpent. Aussi, faut-il le souligner, cette situation intervient à un moment où les stocks mondiaux ne sont pas forcément parés à soutenir l’approvisionnement.
Les réserves de zinc ont en effet régressé et affichent leur plus bas niveau depuis juillet 2020, selon les détails rapportés par Bloomberg.
Si pour le moment l’Afrique ne représente qu’une part marginale de la production mondiale de zinc (3,4 % en 2019), des projets sont en plein développement pour mieux positionner le continent sur le marché.
En RDC par exemple, la Gécamines et Ivanhoe travaillent à relancer Kipushi, une mine historique qui pourrait devenir la plus riche en zinc à travers le monde. Aussi, en Afrique du Sud, Vedanta Resources présente sur le projet Gamsberg, ambitionne une production de 4 millions de tonnes de minerai et 250 000 tonnes de concentré par an. Si la compagnie concrétise ses plans, cela pourrait porter à 5 % la part africaine sur le marché mondial du zinc.
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