(Agence Ecofin) - Supprimés dans les écoles du niveau primaire au Nigeria en 2010, les cours d’histoire seront à nouveau enseignés aux élèves. Cette décision fait suite à une série de revendications dont l’objectif était de montrer aux autorités du pays le manque à gagner d’un pays « sans histoire ».
Le gouvernement a lancé le jeudi 24 novembre un programme de formation de 3 700 enseignants d’histoire en vue de la réintroduction de la filière dans les programmes scolaires de l'enseignement de base. Des enseignants sélectionnés dans tous les Etats du pays bénéficieront d’un programme de renforcement de compétences dans l’enseignement de cette matière.
L’histoire sera réintroduite alors qu’elle avait été supprimée au cours de la session 2009/2010. Pour les autorités nigérianes, cette décision n'est pas sans conséquence sur l'avenir de la nation. « La perte créée par l'absence de ce sujet a entraîné une chute des valeurs morales, une érosion des valeurs civiques et une déconnexion du passé », a déclaré Goodluck Opiah (photo), ministre d'Etat chargé de l'Education.
A sa suppression les cours d’histoire ont été intégrés comme un module dans le programme de science sociale. Mais depuis, la situation n’a pas cessé d’essuyer les critiques de la part des organisations de la société civile du secteur de l’éducation. Ces derniers reprochaient au gouvernement d’avoir pris la « lourde décision » de supprimer l’histoire alors que le pays était en plein développement.
Pour l’heure, le gouvernement n’a pas publié le calendrier de mise en œuvre de cette opération. Mais pour les experts du secteur de l’éducation, le lancement de la formation des enseignants, considéré comme la phase 1 du programme sonne comme une victoire.
Vanessa Ngono Atangana
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