(Agence Ecofin) - Alors que les menaces des militants armés du delta du Niger de reprendre les actes de sabotages des installations pétrolières sont moins pesantes, le Nigéria souhaite profiter un peu plus de la bonne tenue des cours du brut sur les marchés.
Le Nigéria a demandé un quota de production plus élevé dans le cadre de l’accord de réduction de l’offre de l’OPEP+. C’est ce qu’a déclaré à la presse le 21 septembre, Timipre Sylva, ministre nigérian du Pétrole, en marge de la conférence Gastech 2021 à Dubaï.
Selon les précisons de S&P Global Platts, cette demande est motivée par le faible niveau du quota actuel qui ne couvre que le pétrole brut et non le condensat. « Nous avons la capacité de produire plus que ce que nous produisons actuellement. Malheureusement, nous sommes contraints par le quota », s’est plaint le ministre.
Sylva indique que la pleine capacité de production de son pays est plus proche de 2,2 millions de b/j alors que le pays a déclaré une production de brut de 1,27 million de b/j en août, contre 1,44 million de b/j en juillet.
Par ailleurs, il a précisé que le quota actuel avait été fixé sur la base des niveaux de production d’octobre 2018 dans un contexte de sabotages et de vols de pétrole commis par les militants insurgés. Cela avait provoqué une importante réduction de la production nationale, ce qui a pénalisé le pays lors de l’attribution d’un quota par l’OPEP+.
Le dirigeant soutient que ledit quota ne se justifie plus à l’heure actuelle, car assure-t-il, les problèmes techniques, notamment ceux liés au réapprovisionnement des réservoirs qui avaient été fermés pour se conformer aux réductions strictes de l’OPEP+ au cours des 17 derniers mois, sont en cours de résolution.
De ce fait, Sylva estime que la production pourrait rebondir à environ 1,7 million de b/j d’ici novembre et à 2 millions de b/j d’ici la fin de l’année. Cela justifie donc que « la demande mise sur la table de l’OPEP+ soit examinée », a-t-il ajouté.
Pour rappel, l’accord actuel de l’OPEP+ prévoit que le groupe augmente collectivement sa production de 400 000 b/j chaque mois jusqu’à la fin de 2022. Ce pacte sera revu en décembre 2021. La prochaine réunion de l’OPEP et de ses alliés est prévue pour le 4 octobre prochain.
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