(Agence Ecofin) - Au Mali, la loi prévoit une participation de 10 à 20 % dans les mines essentiellement exploitées par des multinationales canadiennes et australiennes. Pour accroitre les revenus générés par le secteur, le gouvernement explore diverses stratégies depuis quelques mois.
Au Mali, le président de la Transition a promulgué jeudi une loi portant création d’une compagnie minière nationale, rapporte Reuters. Dénommée Société de recherche et d’exploitation minière du Mali, elle aura pour objectif le développement de nouvelles mines dans le pays, afin d’accroitre les revenus que l’Etat tire de ses ressources minérales.
Pour le moment, peu de détails ont filtré sur les différentes attributions de cette nouvelle société, notamment en ce qui concerne les participations déjà détenues par le gouvernement dans les mines maliennes. Selon le code minier, l’Etat a en effet droit à une participation de 10 à 20 % dans tous les projets miniers en exploitation dans le pays.
La répartition des projets miniers au Mali
On constate que l’or domine, mais aussi que les nationalités des entreprises qui exploitent les mines du Mali sont réparties entre le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie. #EcofinPro - https://t.co/9Ub3Evonnv | pic.twitter.com/1mDZ4C9cYh
— Agence Ecofin (@agenceecofin) September 30, 2022
Il faut cependant souligner que la création de cette société intervient dans un contexte particulier au Mali, où le gouvernement a ordonné cette année un audit des mines d’or, principale ressource exploitée dans le pays. L’objectif avoué est d’améliorer la compréhension du secteur par les autorités de la Transition afin, in fine, d’augmenter les recettes de l’Etat.
Pour rappel, plusieurs compagnies canadiennes et australiennes sont actives dans l’exploitation industrielle de l’or au Mali, notamment le deuxième producteur mondial d’or Barrick, B2Gold, ou Resolute Mining. L’année dernière, la production industrielle d’or a été de 63,4 tonnes.
Emiliano Tossou