(Agence Ecofin) - Le Kenya possède d’importantes réserves d’hydrocarbures, mais dépend des importations de carburants, subissant ainsi de plein fouet la volatilité du marché, ce qui entraîne de nombreuses difficultés d’accès à l’offre pour les consommateurs.
Le gouvernement kenyan a informé la semaine dernière, de son intention de continuer à verser des subventions aux négociants de carburant même si cela met à mal les finances publiques. En avril dernier, le président Uhuru Kenyatta a signé des projets de loi, dont un cadre qui prévoit l’allocation d’un budget d’environ 299 millions de dollars pour les subventions aux carburants, un montant qui pèse lourdement sur le budget de l’Etat.
La situation résulte de l’envolée des prix du baril de pétrole au cours de ces derniers mois. En moyenne, le baril s’est échangé contre 110 dollars cette année, alors qu’ils n’étaient que de 85 dollars en moyenne en 2021, ce qui justifie le soutien aux consommateurs selon le gouvernement. Actuellement, le coût de l’essence à la pompe au Kenya est de 144,24 shillings. Il était de 135 shillings en glissement annuel.
Pour atténuer les effets de la hausse des prix, la National Oil Corporation of Kenya (NOCK), compagnie pétrolière nationale, annonçait à la fin du mois passé, qu’elle est en pourparlers avec les Emirats arabes unis (EAU) pour importer à crédit 30 % des besoins domestiques.
Lorianne Biaou
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