(Agence Ecofin) - Bien que constituée de pays producteurs de pétrole, l’Afrique centrale connaît un déficit d’ingénieurs dans ce secteur. Cela pourrait bientôt se réduire, grâce à une école spécialisée que le Congo envisage d’ouvrir.
Le ministre des Hydrocarbures de la République du Congo, Bruno Itoua (photo), a annoncé la création d'un Institut africain du pétrole, à Pointe-Noire.
Dans une interview accordée au média La Tribune Afrique, sans donner de date précise, le membre du gouvernement a indiqué : « nous travaillons sur des termes de référence, le processus de mise en œuvre. Nous allons d'abord faire du training en ligne, ensuite du training in situ ».
L’école à vocation sous-régionale permettra de former les techniciens et ingénieurs, afin de combler le besoin en main-d’œuvre dans l’Afrique centrale constituée de pays producteurs de pétrole.
Il est question pour le Congo, via cette école, de saisir les opportunités qu’apporte ce secteur, surtout que depuis le 3 janvier, le pays assure la présidence de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pour l’année 2022. « Si nous voulons bénéficier de ces ressources naturelles, nous devons être capables de les négocier au mieux. Nous devons être capables d'assurer la transformation et la migration des expertises vers un secteur local dynamique », a précisé le ministre Itoua.
Pour la mise en œuvre de ce projet, il a déclaré que son ministère a passé un partenariat avec l’Ecole nationale supérieure du pétrole et des moteurs en France (IFP School). « La collaboration avec IFP nous permettra d'envoyer nos étudiants ingénieurs en France pour des formations diplômantes. Nous passerons ensuite aux formations diplômantes à Pointe-Noire, puis aux trainings présentiels. Telle est l'idée sur laquelle nous travaillons avec deux ou trois partenaires ».
Au-delà de l’Afrique centrale, le déficit d’ingénieurs dans le domaine des hydrocarbures est criard. Selon le rapport 2019 du Global Energy Talent Index, le profil d’ingénieur est en tête des plus recherchés (55%). Un déficit alimenté par la rareté des écoles spécialisées.
En Afrique francophone, quelques pays à l’instar du Sénégal et de la Côte d’Ivoire ont des écoles de formation d’ingénieurs pétroliers.
Vanessa Ngono Atangana
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