(Agence Ecofin) - Pour faire concurrence à Barbie, l’Ivoirienne Sara Coulibaly a créé une marque de poupées noires à l’image d’enfants africains. Lancée il y a juste 5 ans, l’initiative a rencontré un franc succès puisque sa marque, Naima Dolls produit actuellement 150 000 poupées chaque année.
Lorsque Sara Coulibaly (photo) lançait sa marque de poupées noires, elle avait constaté que les magasins de jouets en Côte d’Ivoire proposaient presque exclusivement des poupées de couleur blanche. Consciente de l’importance pour les petites filles d’avoir des jouets qui leur ressemblent, la designer ivoirienne, qui venait de donner naissance à une fille, imagine alors une poupée à l’image d’enfants noirs.
En 2015, elle crée Naima Dolls afin de transmettre la confiance en soi et l’amour de la culture à travers les poupées. Pour y arriver, elle s’assure que ses poupées portent les valeurs africaines à travers leur apparence. Les différentes collections représentent à la fois la tendance moderne et les cultures africaines avec des cheveux crépus ou lisses, des peaux foncées ou métissées, des bijoux et des tenues traditionnelles.
La marque propose également plusieurs tailles, des poupées aux formes arrondies et des mannequins. Chaque collection créée avec la collaboration de stylistes africains, porte un nom propre aux cultures des différentes régions du pays. Chaque année, 150 000 poupées sont commercialisées en Côte d’Ivoire et dans d’autres pays africains.
L’entreprise de Sara Coulibaly emploie une vingtaine de jeunes femmes chargées entre autres de l’assemblage et de l’emballage des différentes collections. Au-delà de militer pour la reconnaissance et la valorisation des cultures africaines dès le bas âge, Naima Dolls a également pour but de soutenir l’autonomisation des femmes.
Pour le moment, les poupées sont fabriquées en Chine et en Espagne, mais Sara Coulibaly ambitionne d’ouvrir sa propre usine en Côte d’Ivoire pour répondre à la demande croissante.
Aïsha Moyouzame