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Le chewing-gum contient-il réellement du pétrole ?

Le chewing-gum contient-il réellement du pétrole ?

  • vendredi 28 février 2025
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Si le chewing-gum est une friandise appréciée par beaucoup, il a une composition parfois assez méconnue. À ses débuts, la pâte à mâcher contenait seulement des ingrédients naturels, mais aujourd’hui, ce n’est plus vraiment le cas. Mais ces confiseries contiennent-elles réellement du pétrole comme beaucoup l’affirment ?


Une friandise parfois source d’inquiétude

Fabriqué et commercialisé depuis la seconde moitié du XIXe siècle, le chewing-gum est aujourd’hui un incontournable du monde des friandises. À l’origine, sa base était naturelle, car elle provenait du chiclé, une gomme que l’on récolte sur un arbre, principalement au Mexique. Néanmoins, depuis les années 1950, l’industrie agroalimentaire a fait le choix de remplacer cet ingrédient par des alternatives synthétiques, comme l’expliquait la Petroleum Service Company dans une publication de 2016. Or, ces alternatives moins onéreuses et plus faciles à produire massivement se retrouvent également dans la fabrication des pneus et certains isolants.

Les dérivés du pétrole (polymères) que l’on retrouve dans la la plupart des chewing-gums modernes expliquent pourquoi la friandise ne se dissout pas au contact de la salive ou encore pourquoi sa dégradation dans la nature peut prendre plusieurs années (environ cinq ans). Cependant, il faut savoir que la réglementation est très stricte et garantit l’absence de toxicité dans le bonbon. Autrement dit, les principales préoccupations ne concernent pas vraiment la santé humaine, mais plutôt la perception des consommateurs et surtout l’environnement.

Si les chewing-gums ne sont pas toxiques en soi, une consommation excessive peut par ailleurs toutefois provoquer des troubles digestifs (excès de gaz et ballonnements) en raison de la présence d’édulcorants comme le sorbitol. D’autres dérives se retrouvent sur le plan dentaire puisque les pâtres à mâcher sucrées peuvent favoriser les caries. Toutefois, les versions sans sucre peuvent aider à nettoyer les dents après les repas.


chewing-gum pâte à macher
Crédits : EnchantedFairy / iStock

Une préoccupation environnementale avant tout

Comme dit plus haut, le chewing-gum est une pollution. Il contient des polymères non biodégradables et résiste donc à la dégradation biologique. Le nettoyage, surtout dans les villes, est particulièrement énergivore, car il nécessite généralement l’utilisation de machines à vapeur à haute pression et de l’eau chaude. Par ailleurs, le coût du nettoyage d’un chewing-gum peut revenir à trois fois son prix d’achat.

Combattre ce problème environnemental pourrait passer par l’adoption d’alternatives naturelles comme le Chicza (à base de chiclé) qui se rapprocherait ainsi de la version originelle de la pâte à mâcher. Biodégradable, ce chewing-gum met seulement quelques semaines pour se dégrader dans la nature. Néanmoins, une éventuelle production en masse de chiclé pourrait menacer les forêts en favorisant la déforestation. En Europe, la société Gumdrop Ltd mise plutôt sur la collecte et le recyclage des chewing-gums usagés. Elle les transforme en divers objets, notamment des gobelets et des chaussures.

Enfin, il est important que les consommateurs soient responsables face au chewing-gum en tant que déchet. Le premier geste est donc d’éviter de jeter la pâte à mâcher à même le sol et de la placer dans une poubelle.

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