(Agence Ecofin) - En février, le ministère botswanais des Mines a annoncé le choix de Premium Nickel Resources comme partenaire exclusif dans les négociations visant à céder plusieurs mines de cuivre-nickel-cobalt appartenant à la société publique BCL.
La compagnie minière canadienne Premium Nickel Resources (PNR) a annoncé mardi 28 septembre le rachat des gisements de cuivre-nickel-cobalt de Selebi et Selebi North à l’Etat botswanais. La vente de ces actifs appartenant à la compagnie minière publique BCL a été confirmée à Reuters par Lefoko Moagi, ministre des Minéraux, des Technologies vertes et des Ressources énergétiques, qui n’a toutefois pas indiqué le montant de la transaction.
Sous 120 jours, les deux parties devraient procéder au transfert de propriété des deux puits et des infrastructures connexes, ce qui permettra à PNR de lancer son plan de rénovation de Selebi. Les actifs en question ont en effet été déjà exploités jusqu’en 2016, quand la faiblesse des cours des matières premières et la défaillance de l’installation de traitement ont conduit à la mise en régime de maintenance et entretien de la mine et à la liquidation de BCL.
Au cours de la due diligence de six mois lancée en mars, « PNR a recueilli de nouvelles informations, dont environ 700 kg de minerai représentatifs bruts. Les tests métallurgiques qui ont suivi […] ont confirmé notre plan de rénovation de Selebi pour produire des concentrés de cuivre et de nickel-cobalt séparés », indique le PDG de PNR Keith Morrison.
Pour cela, la compagnie compte mener des activités d’exploration au cours des prochains mois, avec notamment le recours à des technologies électromagnétiques, afin d’avoir une estimation actualisée des ressources minérales. Selon Trevor Glaum, le liquidateur de BCL, l’investissement de PNR dans l’exploitation des puits devrait dépasser les 400 millions $. La société souhaite également acquérir d’autres propriétés de l’Etat, en l’occurrence la mine de nickel Tati.
Rappelons que la détermination de PNR s’explique par sa volonté d’accroitre son empreinte sur le cuivre, le nickel et le cobalt, trois métaux essentiels à la transition énergétique et dont la demande est logiquement en pleine hausse. Pour l’Etat botswanais, c’est une opportunité de plus de diversifier son secteur minier et par là ses recettes publiques trop dépendantes actuellement de l’exploitation des diamants.
Emiliano Tossou
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