L'industrie minière sud-africaine est une source importante de devises étrangères et d'emplois. Les minéraux du pays sont essentiels à sa croissance économique et à sa stratégie de relance.
De nombreuses réserves minérales sud-africaines, dont la valeur est estimée à 2 500 milliards de dollars, restent inexploitées. Le pays cherche désormais à multiplier par deux les investissements dans le secteur d'ici à 2030. Un boom des matières premières, en partie alimenté par la pandémie et le conflit en Ukraine, devrait pousser les mineurs, grands et petits, à venir dans le pays.
Le président Cyril Ramaphosa a fait de l'exploitation minière un secteur clé du plan de redressement post-pandémie de l'Afrique du Sud. Pretoria s'efforce notamment de changer le discours sur l'industrie, en insistant sur le fait que le charbon, l'or, le platine et les diamants ne sont pas que des produits. Les investisseurs sont invités à s'aventurer également dans des métaux tels que le chrome, le vanadium et le titane.
Mais la croissance a marqué le pas ces dernières années. Entre 2010 et 2018, l'industrie a connu une perte de 10% de la production, 50 000 emplois supprimés et une diminution de 45% des investissements annuels en capital. Un manque d'innovation, de mauvaises infrastructures ferroviaires et portuaires et une électricité peu fiable sont à l'origine de ces dégâts.
Hans Kuipers, du Boston Consulting Group, partage avec nous des pistes que l'Afrique du Sud pourrait utiliser pour insuffler un nouvel élan à ses mines.