(Agence Ecofin) - Alors que la ZLECAf peine à se déployer sur le continent, l’Afrique du Sud veut doter ses postes frontières d’infrastructures pouvant soutenir la hausse du trafic transfrontalier qui résultera du projet de marché unique africain. Objectif : fluidifier le transport et améliorer les gains de temps.
Le gouvernement sud-africain va lancer un appel d’offres pour un projet de rénovation et de modernisation de six postes frontaliers du pays. C’est ce qu’a annoncé le ministre sud-africain de l’Intérieur, Aaron Motsoaledi (photo), interrogé par le site d’information Moneyweb.
Au total, ce sont 6 milliards de rands soit 375 millions $ qui seront dégagés pour l’opération. Celle-ci vise les six postes frontaliers les plus fréquentés du pays à savoir : le poste de Beitbridge entre l'Afrique du Sud et le Zimbabwe, le poste de Lembombo à la frontière avec le Mozambique, le poste d’Oshoek frontalier avec Eswatini, les ponts de Maseru et de Ficksburg entre l'Afrique du Sud et le Lesotho, le poste de Kopfontein frontalier avec le Botswana.
L’objectif des travaux sera de fluidifier le trafic au niveau des postes en les dotant d’infrastructures appropriées, en vue de les préparer au déploiement effectif de la zone de libre-échange économique africaine (ZLECAf) qui est censée doper le commerce intra-africain.
Pour rappel, depuis 2020, des travaux sont engagés pour moderniser le poste frontalier de Beitbridge, côté zimbabwéen. Ayant bénéficié d’un prêt syndiqué de 204 millions $ de plusieurs institutions financières, le projet est prévu pour être livré, d’ici 2023.
D’après le ministre Motsoaledi, le projet de modernisation des six postes frontaliers sera mis en œuvre sur la base d’un partenariat public privé, dont les modalités n’ont pas été dévoilées.
Moutiou Adjibi Nourou