(Agence Ecofin) - En Afrique, l’adaptation et la résilience au changement climatique constituent le cœur des préoccupations des pays qui subissent de plein fouet les effets des changements en cours. L’AFC entend contribuer à ces efforts qui sont largement sous-financés sur le continent.
L'Africa Finance Corporation (AFC) prévoit de lever 500 millions $ au cours des 12 prochains mois et 2 milliards $ au cours des trois prochaines années pour des projets climatiques. Les fonds serviront à améliorer la qualité des infrastructures en Afrique pour les rendre plus résilientes à l'augmentation des températures et du niveau de la mer due au changement climatique.
Pour atteindre cet objectif, l’AFC a créé une branche indépendante de gestion d'actifs, AFC Capital Partners. Celle-ci a mis en place l'Infrastructure Climate Resilient Fund (ICRF) qui agira en tant qu'investisseur direct et fonds de co-investissement, et contribuera aux efforts de réduction de la vulnérabilité de l'Afrique au changement climatique.
Selon Samaila Zubairu, PDG d'AFC, le Fonds soutiendra l'adaptation au climat et les projets verts, avec des infrastructures plus résistantes au climat et plus durables. La nouvelle division, AFC Capital Partners, est un élément central de la stratégie quinquennale de l'entreprise définie en 2018.
L’AFC prévoit d'élargir sa gamme de solutions de financement pragmatiques et innovantes en levant des capitaux pour stimuler le développement d'infrastructures résilientes au climat. « Des financements importants sont nécessaires de toute urgence pour construire des infrastructures physiques qui survivront au changement climatique », a déclaré Ayaan Zeinab Adam, PDG d'AFC Capital Partners.
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— Ebere Ihetu (@PPP_specialist) September 14, 2021
Selon le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophe, sans intervention urgente, le coût des dommages structurels causés par les catastrophes naturelles atteindra 415 milliards $ par an, d'ici 2030. Actuellement, il se situe entre 250 et 300 milliards $ par an. Les dommages causés aux chemins de fer, aux routes, aux ponts, aux ports maritimes et aux réseaux électriques viendront s'ajouter à un déficit d'infrastructures qui se situe actuellement entre 130 et 170 milliards $ par an.
L’AFC Capital Partners offrira des opportunités d'investissement attrayantes aux investisseurs à la recherche de rendements à long terme, grâce à des structures qui protègent les infrastructures construites en Afrique contre les risques climatiques. Il utilisera des structures traditionnelles de financement de projets et de capital-investissement, soutenues par une combinaison de financements concessionnels, de subventions et de fonds propres à taux réduit.
Gwladys Johnson Akinocho
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