(Agence Ecofin) - Redoutées depuis 2018, les sanctions américaines visant Fatou Bensouda, procureure de la Cour Pénale Internationale (CPI) sont tombées ce mercredi 02 septembre. « Aujourd'hui nous passons de la parole aux actes », a déclaré le Chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, avant de souligner que les potentiels soutiens de la procureure subiront le même sort. Graduellement, les USA devraient appliquer des sanctions économiques et aller à des restrictions de visa.
La pomme de discorde ? Une enquête de la CPI visant à élucider des crimes commis par l’armée américaine en Afghanistan, notamment.
Si du côté de la cour, l’initiative vise à gommer l’image d’une juridiction néocolonialiste qu’une frange de l’opinion publique africaine lui attribue à tort ou à raison, les Etats-Unis eux, se scandalisent à l’idée que leurs militaires puissent être jugés par une cour dont ils ne reconnaissent pas l’autorité. « Nous ne pouvons pas rester les bras croisés pendant que nos gars sont menacés par un tribunal bidon – et nous ne le ferons pas », avait clairement averti Mike Pompeo.
Un combat d’éléphants qui doit plutôt laisser pantois en Afrique, de la part d’un grand pays comme les USA qui se présente partout en défenseur des droits de l’Homme.
Séna Akoda
